En dépit du marasme actuel, l'industrie du textile et de l'habillement offrira, dans les années à venir, de nombreuses opportunités de travail. Les jeunes peuvent alors espérer de belles carrières professionnelles. Il faudra alors être patient. Pas de doute, l'industrie du textile et de l'habillement, au-delà de la crise actuelle, est un secteur qui offre de nombreuses opportunités en termes d'emploi : recherche et développement, production et commercial. Ce qui est nouveau, c'est que dans les années à venir, cette branche créera des emplois qualifiés. D'autant plus avec l'évolution de la pyramide d'âge, cette industrie permettra à des jeunes lauréats d'espérer de belles évolutions professionnelles. Compte tenu des mutations technologiques et de la complexité des métiers du textile et de l'habillement, les industriels feront également appel à de techniciens et à des ingénieurs utilisant des matériels sophistiqués et faisant aussi preuve de capacité d'adaptation au changement. Plusieurs profils seront ainsi très sollicités. Il s'agit à titre d'exemple du dessinateur textile (crée les motifs des tissus), du photograveur (réalise l'impression des dessins du créateur), le conducteur de machine ( pilote les installations industrielles dans le tissage, la maille…), le contrôleur de qualité (met en place les procédures de qualité pour les produits et les services et veille à leur respect), le logiticien (organise le cycle de la production et de la commercialisation), le chef de produit (supervise la chaîne de production de vente d'une ligne textile), le responsable export (recherche de nouveaux marchés à l'international), le gestionnaire des commandes (veille au respect de la qualité des commandes et du respect des délais d'expédition), le gareur (un technicien de haut niveau qui règle les machines textiles)… Les diplômés dans l'une de ces branches n'auront pas beaucoup de mal à intégrer le marché de l'emploi. Une expérience à l'international est également recommandée. En attendant, il ne faut pas se leurrer. Les industriels du textile locaux digèrent difficilement les mutations actuelles. Ils ne se disputent pas d'ailleurs les meilleures compétences de la place. C'est compréhensible dans la mesure où les professionnels sont en train de revoir leur organisation et réorientent leur activité vers des segments plus porteurs. Une telle démarche ne se fait pas du jour au lendemain car les risques d'une telle transition sont de taille. Pour l'heure, force est de constater que la filière de la confection ne créera pas de nouveau emplois dans l'avenir. Du moins, si l'on en juge par les dernières enquêtes. Durant la période 1998-2000, cette branche a supprimé 19.800 postes. Quant au tissage, filature et finissage, la perte en matière d'emplois est évaluée à 2.560. Notons aussi que les unités industrielles situées à Casablanca, Mohammédia et Berrechid ont perdu 16.000 emplois. Si tout se passe bien, l'industrie du textile et de l'habillement peut créer des emplois et non pas les supprimer. Valeur aujourd'hui, l'effectif global est estimé à 210000.