L'année 2002 a été marquée par le décès de plusieurs journalistes appartenant à divers médias nationaux aussi bien audio-visuels que de la presse écrite. Des pionniers du secteur de l'information témoins de toutes les péripéties qu'a connu le paysage médiatique marocain et d'autres plus jeunes, nous ont quittés cette année. Parmi ces disparus, figure le journaliste et écrivain Mehdi Ouardighi, 52 ans, mort dans un accident de la circulation survenu alors que le défunt revenait de la couverture d'un meeting de l'USFP tenu dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 27 septembre dernier. Le défunt avait rejoint le monde de la presse au milieu des années 70 en intégrant le journal «Al Mouharrir» avant de poursuivre sa carrière journalistique au quotidien «Al-Ittihad Al Ichtiraki». Le journaliste et critique de théâtre Mohamed Ali Al Haouari, considéré comme l'un des doyens de la presse au Maroc, est décédé cette année. Al Haouari avait exercé dans le quotidien algérien "El Moujahid" à la fin des années 60 et au début des années 70. Il a aussi fait partie de l'équipe du journal « Al Mitaq Al Watani » à partir de 1978 et publié ses écrits dans plusieurs quotidiens et hebdomadaires nationaux. L'an 2002 a également enregistré la disparition de Moulay Ahmed Alaoui, le fondateur du Groupe « Maroc Soir » et « Homme politique de la première heure » qui a occupé, à partir de 1956, plusieurs fonctions ministérielles: l'information, le tourisme et l'artisanat. Parmi les doyens des journalistes qui ne sont plus, il y a aussi Mustapha El Mir (58 ans), ancien rédacteur en chef à l'agence Maghreb Arabe Presse, qui a beaucoup donné à l'agence, Mohamed Zerrouk (49 ans), qui a occupé le poste de directeur de la station régionale de la radio d'Oujda, Majid Abderrahmane, de la radio régionale de Casabblanca, Abdeljalil Er-ritabi (58 ans) du quotidien « Al Anbaâ » et Hakkoum Bouâyad (44 ans) qui a travaillé au journal « Al-Mithaq Al-Watani », puis à « Rissalat al-Oumma » et était correspondant de plusieurs journaux et revues arabes. Parmi les défunts journalistes, figurent également Mohamed Halim al-Azmi (49 ans) qui a exercé à la station Medi 1 avant de rejoindre « Al-Mithaq al-Watani » puis l'ambassade de l'Arabie Saoudite comme attaché de presse, et Abdelghani Adil, qui a assumé la fonction de chef du bureau du journal « al-Alam » à Marrakech. Ces confrères nous ont quittés à un moment où ont été annoncées plusieurs grandes initiatives au profit du secteur de l'information, dont les plus importantes sont les décisions concernant la création d'une Haute autorité de la communication et de l'audiovisuel et du Grand Prix national de la presse, en plus du projet sur la libéralisation du secteur de l'audiovisuel et l'adoption d'un nouveau code de la presse. Tous ces confrères ont milité, parfois dans des conditions difficiles, pour informer l'opinion publique, défendre la liberté de la presse et les acquis du métier, et rehausser le niveau du professionnalisme des journalistes marocains, contribuant ainsi à la consolidation du processus démocratique dans le Royaume.