La centrale appelle au respect des libertés syndicales ainsi qu'au retrait du projet de loi organique relatif à la grève du Parlement pour le faire revenir à la table des négociations dans le cadre du dialogue social. Coup de colère de la part de l'UMT (Union marocaine du travail). A quelques jours de la fête du travail et donc la fin du dialogue social, la centrale syndicale dirigée par Miloudi Moukharik annonce son rejet de l'offre gouvernementale jugée en deçà des aspirations. En effet, la décision a été prise à l'issue du dernier conseil national de l'UMT. «Après l'examen des rapports des représentants de l'UMT dans les trois commissions du dialogue social, à savoir la commission de l'amélioration des revenus, la commission du secteur privé et la commission du secteur public et après la présentation et l'examen de l'offre gouvernementale par les membres, le conseil national annonce son rejet de l'offre gouvernementale maigre concernant la hausse des salaires qui ne répond pas aux besoins de la classe ouvrière ou même le minimum du dossier revendicatif. Le conseil national considère le gouvernement comme responsable dans le blocage des négociations tout en rappelant ses revendications qui concernent la hausse générale des salaires et l'augmentation des allocations familiales qui intéressent toutes les catégories et les secteurs ainsi que la baisse de la pression fiscale et l'amélioration des revenus», indique la direction de l'UMT appelant par la même occasion à la mise en œuvre intégrale de l'accord du 26 avril 2011. Ce n'est pas tout. La centrale appelle au respect des libertés syndicales ainsi qu'au retrait du projet de loi organique relatif à la grève du Parlement pour le faire revenir à la table des négociations dans le cadre du dialogue social. Ainsi, l'aboutissement à un accord entre les partenaires sociaux devient une affaire assez délicate surtout que le temps commence à presser. De son côté, le gouvernement a déjà fait une offre au syndicat qui consiste en une augmentation de 300 DH pour les fonctionnaires dont les salaires ne dépassent pas 5.200 DH. Il est également question d'une augmentation de 100 DH des allocations familiales, qui passent à 300 DH pour les trois premiers enfants et à 136 DH pour les trois qui suivent. L'Exécutif propose également d'instaurer une indemnité pour les fonctionnaires affectés dans des régions reculées et de porter la prime d'accouchement à 1.000 DH contre 115 DH actuellement. La situation est beaucoup plus délicate pour le secteur privé où le gouvernement a demandé à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de faire un effort à la fois concernant les allocations familiales et le salaire minimum. Si le patronat s'est dit prêt à négocier ses points, il conditionne toutefois l'accord à une révision de la législation du travail et une souplesse du marché de l'emploi. Reste à savoir si les partenaires sociaux pourront aplanir les obstacles durant les prochains jours. Il faut préciser que les réunions du dialogue social doivent normalement se poursuivre jusqu'au 30 avril, l'échéance fixée par le gouvernement pour aboutir à un accord tripartite et triannuel. La charte d'activation du Plan national de l'emploi signée ce vendredi Le gouvernement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Association des présidents des régions signent ce vendredi la charte d'activation du Plan national de l'emploi. L'annonce a été faite au début des travaux du Conseil de gouvernement par Saâd Eddine El Othmani. Le programme exécutif du Plan national de l'emploi prévoit notamment la création de 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021 et de plus de 20.000 petites unités économiques. D'autres mesures sont prévues. Celles-ci concernent le domaine de la formation et vont de l'amélioration du système du baccalauréat professionnel à l'introduction de matières renforçant l'esprit entrepreneurial, en passant par la promotion des métiers et professions à partir du primaire. Par ailleurs, il faut préciser qu'une réunion sera tenue ce vendredi par les membres du gouvernement pour examiner le bilan gouvernemental, un an après l'investiture du gouvernement El Othmani.