Pour la consolidation de la coopération en matière des affaires islamiques, le Maroc et les Emirats arabes unis ont procédé à la signature d'un mémorandum d'entente. Le Maroc et les Emirats arabes unis (EAU) ont signé, lundi à Rabat, un mémorandum d'entente pour la consolidation de la coopération en matière des affaires islamiques afin de lui insuffler une nouvelle dynamique notamment dans le domaine de la promotion des valeurs islamiques pour faire face à l'extrémisme. Le mémorandum a été signé par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq, et le ministre émirati de la Justice, des Affaires islamiques et des Habous, M. Mohamed Ben Dakhira Al-Dahiri. Lors de la cérémonie de signature, M. Toufiq a exprimé la volonté du Maroc de renforcer la coopération avec les EAU, entamée en 1975 avec la signature d'un accord de coopération portant sur l'échange de visites des ouléma et des expériences en matière d'orientation religieuse et de promotion de la culture islamique. Il a indiqué que la signature de ce mémorandum est à même de compléter les mécanismes de coopération et de définir les perspectives de la coopération en matière de communication et d'échange d'expériences dans le domaine des affaires islamiques. Pour sa part, le ministre émirati a mis en exergue les efforts des chefs d'Etat des deux pays de consolider davantage les relations exemplaires unissant le Maroc et les Emirats arabes unis, initiées par Feu SM Hassan II et Feu Cheikh Zayed Ben Soltane Al Nahyan. Il a souligné "la détermination de son pays à jeter les ponts de la coopération avec le Royaume au service des intérêts suprêmes des deux pays", notant que les relations entre Rabat et Abou Dhabi constituent "un modèle pour d'autres pays". Le mémorandum d'entente stipule la reprise de l'action du Fonds commun pour la renaissance du patrimoine islamique, créé en 1975 pour promouvoir les valeurs de cet héritage. Conformément à ce mémorandum, la mission de ce fonds, doté actuellement d'un capital de 11.345.000 Dh, porte sur l'édition du Coran, d'ouvrages de la Sounna (tradition) du Prophète, l'authentification et la publication de manuscrits islamiques et leur diffusion à travers le monde, la contribution à la promotion de la culture islamique, la promotion de la religion et l'amélioration de son image à l'étranger, et la protection de la civilisation islamique et son patrimoine religieux. Aux termes de ce mémorandum, les deux parties conviennent des voies et moyens de financement du fonds ainsi que de la constitution d'une Commission mixte qui sera chargée d'élaborer un programme exécutif pour la réalisation de ces objectifs. Parmi les objectifs de ce mémorandum, il y a lieu de citer la lutte contre "les courants destructeurs et extrémistes qui vont à l'encontre des fondements de l'Islam", l'attachement au principe du juste milieu en matière de culte et de transactions et la consécration des principes de tolérance particulièrement parmi les jeunes afin de les immuniser contre ces courants.