Violé à 17 ans par l'enseignant qui lui donnait des cours supplémentaires, Abdeslam a commencé, depuis, à s'acharner sur des mineurs. Ce pédophile, un repris de justice, qui a violé durant quatre heures un enfant de 11 ans, a été arrêté par la brigade urbaine de la PJ de Casablanca-Anfa. Son nom peut laisser penser qu'il descend d'une grande famille fassie et son âge oblige au respect. Mais ses comportements et ses obsessions ne suscitent que répugnance et aversion. Moulay Abdeslam Fayçal Iraki, 45 ans, a un net penchant pour les mineurs. Bref, il est pédophile. Sa dernière victime est un enfant de onze ans dont il a abusé le vendredi 7 janvier. Ce jour, Oussama, en compagnie de sa mère affolée, a déclaré aux enquêteurs de la brigade urbaine de la police judiciaire de Casablanca-Anfa, qu'il avait été violé par le mis en cause. L'enfant, dont la famille demeure au quartier Sidi Maârouf, à Ouled Haddou, est venu en compagnie de sa mère rendre visite à des proches demeurant au quartier l'Oasis, à Casablanca. Vers 15h, il est sorti pour aller chez un commerçant à roximité du domicile de ses proches. Seulement, il a été surpris par Moulay Abdeslam qui l'a saisi de force, l'a tiré violemment et lui a plaqué la main sur la bouche pour le conduire ensuite vers le parc du dispensaire de l'Oasis, qui était désert. Abdeslam a menacé l'enfant de mort s'il criait au secours et lui a baissé le pantalon. Il a commencé aussitôt à lui faire subir des attouchements avant de lui ordonner de lui faire une fellation. L'enfant l'a supplié, lui a demandé de le relâcher parce que sa mère l'attendait. En vain. Abdeslam a continué à l'obliger ce qu'il l'avait contraint de faire. L'enfant pleurait à chaudes larmes. Mais Abdeslam n'en avait cure. Pire encore, même après avoir assouvi son désir infâme, il ne voulait plus le relâcher. Et le menaçait avec un couteau. L'enfant, qui tremblait et pleurait, continuait de subir les outrages de son bourreau. Il fallait attendre quatre heures plus tard, vers 19h passées, pour que l'enfant prenne la fuite à destination de la maison de ses proches. Il y est rentré dans un état lamentable. Ses proches et sa mère le cherchaient depuis des heures. Ils avaient déjà visité des hôpitaux. «Ou étais-tu mon fils ?», lui a demandé sa mère. Il lui a raconté tous ce qu'il avait enduré de la part de Moulay Abdeslam. Et plainte a été déposée. Les recherches se sont poursuivies et il est apparu que l'homme est connu dans le quartier pour ses penchants pour les mineurs. Car il a déjà été condamné à des peines d'emprisonnement pour des crimes de viol et d'autres délits. À ce propos, il a purgé, en 1988, une peine de six ans de réclusion criminelle pour attentat à la pudeur sur un mineur et en 2000, il a purgé une peine d'emprisonnement de trois ans ferme pour viol d'une mineure. Il a été gracié après deux ans de détention. Sa première incarcération remonte à 1981 après avoir été condamné à trois mois de prison ferme pour vol. De plus, il a été arrêté en 1994 pour coups et blessures à l'arme blanche et consommation de drogue et condamné à huit mois de prison ferme. Début 2003, il a été condamné à huit mois de prison ferme pour trafic de drogue et en octobre de la même année à deux mois de prison ferme pour ivresse et menace à l'arme blanche. Mais comment en est-il arrivé là ? Il fallait attendre son arrestation près d'un mois plus tard, et plus précisément le mercredi 2 février, pour qu'il réponde à cette question. Il a expliqué aux enquêteurs qu'il était âgé de sept ans, quand son père a chargé un enseignant de lui donner des cours supplémentaires à la maison. Seulement, cet enseignant a commencé à lui exhiber son sexe pour que l'enfant Abdeslam le touche. L'enfant a fini par raconter ces scènes à sa mère qui s'est contentée de chasser l'enseignant indigne sans porter plainte contre lui. Depuis, a-t-il déclaré aux enquêteurs, ces images lui hantent l'esprit. À son seizième printemps, il a commencé à abuser de mineurs sans pitié ni vergogne. Il a ajouté dans ses déclarations qu'il s'est marié, il y a une dizaine d'années, mais qu'il n'a pas pu continuer parce qu'il ne sentait aucun plaisir avec sa femme. Et il l'a répudiée pour continuer à violer ses victimes mineures. Le mis en cause, qui est au chômage depuis des années, a le niveau de la première année de l'enseignement secondaire. Il avait quitté l'école de son propre gré pour passer quelque temps en tant que facteur temporaire. Il a ensuite réussi, en 1977, le concours de secrétaire administratif principal au ministère de l'Enseignement. Seulement, il a été licencié, en 1988, après avoir été condamné à six ans de réclusion criminelle pour attentat à la pudeur.Le mis en cause a été traduit, le vendredi 4 février, devant la Cour d'Appel de Casablanca.