La création d'un Institut international pour la sécurité dans le journalisme. C'est l'initiative prise par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), après le meurtre, en 2002, de 67 reporters à travers le monde. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a souligné que la communauté internationale doit se mobiliser «davantage pour réduire les risques» encourus par les journalistes. Avec l'Institut international de la presse, la FIJ a créé une coalition de plus de 80 médias, syndicats de journalistes, groupes défendant la liberté de la presse et organisations internationales pour lancer l'International News Safety Institute (Institut international pour la sécurité dans le journalisme). Cette nouvelle organisation devrait coordonner les actions prises dans le domaine de la sécurité pour la défense des journalistes et des professionnels des médias dans le monde. Le monde est de «plus en plus dangereux pour les journalistes», a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Aidan White. Pour lui, «une nouvelle culture» et une prise de conscience des problèmes de sécurité s'imposent aujourd'hui pour réduire les risques encourus par les journalistes «sans diminuer le droit des médias de couvrir les sujets qui doivent l'être». La FIJ estime qu'une nouvelle organisation internationale pour la sécurité des médias rassemblant l'industrie, les groupes défendant la liberté de la presse et les travailleurs des médias fournira un nouvel outil pour mieux cibler la pression exercée sur les gouvernements. Cette instance renforcera également les médias. Dans son rapport portant sur le nombre de journalistes et professionnels des médias tués en service en 2002, la FIJ a pointé du doigt l'Amérique latine, où elle considère que le journalisme est «particulièrement menacé». En Colombie, le prix payé a été particulièrement lourd avec dix morts en 2002. En réponse à cette situation, la FIJ a ouvert un nouveau bureau à Bogota en octobre, pour exercer une « vigilance sur les agressions et fournir de l'aide aux journalistes locaux », souligne le rapport. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) est l'organisation mondiale de journalistes la plus vaste, et représente les journalistes dans plus de 100 pays. La FIJ lutte pour les droits sociaux et professionnels des journalistes travaillant dans toutes les branches des médias et est reconnue par les Nations unies et le mouvement syndical international comme la voix représentative des journalistes dans le monde entier. Le siège de la Fédération se trouve à Bruxelles (Belgique). La FIJ a des bureaux régionaux en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique latine. Dépourvue de toute affiliation politique, elle a été créée dans le but de défendre la liberté de presse et le journalisme indépendant, encourager des organisations syndicales fortes et indépendantes pour les journalistes. Elle a également pour ambition de promouvoir le statut indépendant de la profession journalistique, de développer la solidarité parmi les syndicats membres. Parmi les missions que la FIJ s'assigne, on peut également citer celles de rassembler et de diffuser l'information provenant des syndicats membres, concernant par exemple les droits de l'Homme, les nouvelles technologies, les conditions d'emploi et les questions professionnelles. En outre, elle s'occupe de développer la formation professionnelle et la formation continue des journalistes en exercice.