La convention officialisant ce transfert a été signée hier à Rabat. Cette opération concerne 2.200 agents en activité et 2.150 agents pensionnés de la Régie. La Caisse interne de retraite de la Régie des Tabacs est passée au Régime Collectif d'Allocation de Retraite (RCAR) pour un montant de 3,43 milliards de dirhams. Le transfert, qui prendra effet à partir du 1er janvier prochain, concernera 2.200 agents en activité et 2.150 agents pensionnés de la Régie des Tabacs. L'opération privilégie le principe de sauvegarde des droits acquis, soulignent les deux organismes. Une convention officialisant ce transfert a été signée, hier à Rabat, par le directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Mustapha Bakkoury, et le président du directoire de la Régie des Tabacs, Larbi Bellaha, lors d'une cérémonie présidée par le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou, en présence notamment du directeur du RCAR, Omar Arroussi Alami. Cette opération va permettre de «résoudre le problème du financement du gap de la Caisse interne des retraite de la Régie des Tabacs», comme cela a été le cas pour l'Office National des Chemins de Fer, a souligné M. Oualalou. Cette convention constitue un pas essentiel pour la Régie des Tabacs avant son ouverture à la privatisation, a noté le ministre, précisant que la privatisation de cet établissement « va se faire juste après la promulgation du texte sur la libéralisation du secteur des tabacs ». Pour la Régie des Tabacs, le transfert vers le RCAR, « acquis important pour les employés et les retraités », vient couronner une année d'efforts entrepris par les différentes parties concernées pour sauver sa Caisse interne de retraite dont le déficit a atteint 392,39 millions de dirhams en 2001. Créé en 1977 et géré par la CDG, le RCAR comptait 224.100 affiliés en activité et 29.760 pensionnés à la fin de 2001. Ce régime réalise un apport de 7,5 actifs pour 1 pensionné contre une moyenne nationale de 4,6 et disposait à fin 2001 de 20 milliards de dirhams de réserves, soit 45% des réserves de l'ensemble des régimes de retraite nationaux.