Alors que le Syndicat de l'enseignement s'apprêtait à clôturer les travaux de son huitième Congrès national, un Conseil de gouvernement a adopté une série de mesures en faveur du personnel de l'Education nationale. Les travaux du VIIIème Congrès national du Syndicat national de l'Enseignement (SNE), qui se sont ouverts à Casablanca, avant d'être repris à Bouznika, ont été entérinés par l'adoption d'une déclaration finale appelant à la rupture définitive avec la Confédération démocratique du travail. Les assises de ce Congrès se sont également soldées par l'élection, à travers la procédure du vote secret, d'une commission administrative composée de 167 membres et des différentes sensibilités politiques ayant participé à cet événement. 13 membres de la GSU ( Gauche socialiste unifiée), 20 du PSD ( Parti socialiste démocratique) et une personne appartenant au FFD ( Front des forces démocratiques) ont été élus à la Commission administrative. Des membres du PPS n'ont pas pu être conduits à cette instance en raison d'une coordination tardive avec les autres composantes partisanes du SNE. L'équipe constituant le Bureau national et le Secrétaire général du Syndicat seront élus dans les jours qui viennent, mais tout porte à croire que Abderrahman Chennaf sera reconduit à ce poste. D'ailleurs, le verdict des urnes de son syndicat le place à la tête des élus. Ceci étant, à l'issue de sa réunion du 19 décembre 2002, le Conseil de gouvernement tenu, sous la présidence du Premier ministre, Driss Jettou, a adopté une série de projets en faveur des employés et agents du ministère de l'Education nationale, dont notamment un projet de décret relatif au Statut particulier des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale. Un projet ayant pour objectifs la recherche de la qualité et de l'efficacité, l'adéquation entre l'emploi et la formation, le remplacement du système de quota par un système plus incitatif basé sur la compétence et la rentabilité et la recherche de la souplesse requise ainsi que la consécration des fonctions intégrées. D'autres projets de décrets respectivement relatifs à la définition des indemnités accordées aux fonctionnaires régis par le Statut particulier des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale, à la création d'une indemnité complémentaire pour l'enseignement au profit des professeurs agrégés et à la création d'une indemnité complémentaire sur l'inspection au profit des inspecteurs du ministère de l'Education nationale, ont été également adoptés par le gouvernement. A ces acquis s'ajoutent , entre autres, l'adoption d'un projet de décret relatif aux indemnités accordées aux cadres de l'administration de l'éducation chargés de la gestion des établissements de l'Education et de l'Enseignement publics, et pour les charges au profit des fonctionnaires de l'Education nationale chargés de la coordination de l'inspection centrale et régionale. D'autres indemnités ont été approuvées au profit du conseiller en orientation éducative, du conseiller en planification éducative et du gestionnaire des services économiques oeuvrant dans les établissements de l'Education et de l'Enseignement publics ou dans les établissements universitaires et aux fonctionnaires chargés de la direction et de la gestion des centres de formation des instituteurs et des institutrices.