La quasi-majorité des moyens qui sont proposés pour réduire les coûts des factures énergétiques ne demande pas de lourds investissements tels que l'acquisition de nouveaux processus ou le remplacement d'équipements coûteux. Agadir Haliopôle Cluster a organisé mardi un séminaire de restitution des résultats de l'étude portant sur l'audit énergétique dans les unités de transformation des produits de la mer, et ce pour faire de l'économie d'énergie un levier d'amélioration de la compétitivité de ces unités. Lors de cette rencontre une présentation a été faite par le bureau d'étude, dans laquelle il a exposé un état des lieux des consommations d'énergie dans les différents segments de la filière comme il a détaillé les actions de réduction possibles de consommation. Cette demi-journée était ponctuée de présentations et d'ateliers sectoriels. En effet, le secteur de l'industrie halieutique fait partie des secteurs agroalimentaires qui ont des consommations d'énergie très significatives. Il est aujourd'hui nécessaire pour les entreprises de connaître au mieux leurs consommations d'énergie pour mieux les maîtriser et les réduire. C'est dans ce contexte que Agadir Haliopôle Cluster a commandité cette étude sur l'économie d'énergie dans les unités de transformation des produits de la mer de la région du Souss-Massa, et a engagé une opération de diagnostics énergétiques sur un panel de 10 entreprises de différents segments de la filière (conserve, semi-conserve et congélation) afin d'analyser les consommations énergétiques et définir les actions de réduction possibles à court et moyen termes. Cette étude vient pour aider les unités de transformation des produits de la mer à faire face à la compétitivité du marché international, économiser les ressources énergétiques et, surtout, contribuer à la sauvegarde de l'environnement en évitant la propagation des gaz à effet de serre. D'après les résultats de cette étude, la quasi-majorité des moyens qui sont proposés pour réduire les coûts des factures énergétiques ne demande pas de lourds investissements tels que l'acquisition de nouveaux processus ou le remplacement d'équipements coûteux. Outre l'aide à l'identification des gisements d'économie d'énergie, l'étude met en exergue des bonnes pratiques aussi bien que de légères améliorations à apporter à l'existant. Pour les installations frigorifiques, le redressement de la situation énergétique dépendra essentiellement de la mise en place d'un système de régulation de puissance-consignes haute pression/basse pression-(10 à 40% d'économie d'énergie) et des rideaux d'air au niveau des chambres froides permettant d'éviter l'infiltration de l'air extérieur (jusqu'à 20% d'économie d'énergie). Alors que pour l'éclairage, l'installation des lampes LED permettra d'obtenir un gain de 3%. L'optimisation de la puissance souscrite et l'installation des postes transformateurs permettront de réduire à hauteur de 30% les pertes constatées. D'autres éléments ont été mentionnés dans l'étude, à savoir, l'utilisation des équipements avec des technologies plus performantes tels que les groupes frigorifiques à haute efficacité comprenant des compresseurs à vis bi-étages, des fluides frigorigènes en cascade NH3/CO2, des moteurs électriques à haut rendement, des variateurs électroniques de vitesse, le recyclage des condensats, l'intégration des énergies renouvelables, et le dégivrage par air chaud.