La libéralisation du dirham en débat à Agadir La Chambre de commerce, d'industrie et des services du Souss-Massa a organisé mardi, en collaboration avec le cabinet de conseil et de formation «Horizon Consulting», une conférence-débat sous le thème : «Libéralisation du dirham : quels impacts sur les entreprises ? Comment s'y préparer ?». L'objectif principal de cette conférence destinée principalement aux PDG, DG et directeurs financiers des entreprises, notamment celles opérant à l'international, est de sensibiliser les entreprises à l'importance de la gestion du risque de change et de leur présenter les outils de couverture professionnels pour une meilleure adaptation aux incertitudes financières liées aux transactions à l'international. Cette adaptation est encore plus urgente suite au lancement du processus de flexibilité du dirhams entamé par Bank Al-Maghrib. Plusieurs axes ont été débattus lors de cette conférence et qui ont porté notamment sur «la classification et l'évolution des régimes de change : focus sur le cas marocain», «les modalités de couvertures et pratiques des entreprises», «l'impact de la libéralisation sur les exportations au Maroc : des exemples concrets». Le ministère de l'économie et des finances, après avis de Bank Al-Maghrib, a adopté le lundi 15 janvier un nouveau régime de change où la parité du dirham est déterminée à l'intérieur d'une bande de fluctuation de ±2,5%, contre ±0,3% actuellement, par rapport à un cours central fixé par Bank Al-Maghrib sur la base d'un panier de devises composé de l'euro (EUR) et du dollar américain (USD) à hauteur respectivement de 60 et 40%. Dans le cadre de ce nouveau régime, Bank Al-Maghrib continuera d'intervenir sur le marché des changes en vue d'assurer sa liquidité. Cette réforme est entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier et la consolidation des fondamentaux macroéconomiques, notamment un niveau approprié des réserves de change et une inflation maîtrisée. Elle sera également soutenue par la poursuite des réformes structurelles et sectorielles et qui a pour objectif de renforcer la résilience de l'économie nationale aux chocs exogènes, de soutenir sa compétitivité et d'améliorer son niveau de croissance. Elle devrait accompagner les mutations structurelles qu'a connues l'économie marocaine durant ces dernières années, notamment en termes de diversification, d'ouverture et d'intégration dans l'économie mondiale. Le nouveau régime de change consacre les progrès accomplis aux niveaux macroéconomique et des réformes structurelles et sectorielles engagées ainsi que le processus d'ouverture de l'économie marocaine sur l'extérieur, et constitue un nouveau pas vers l'émergence de l'économie marocaine.