La ville d'Oujda vibre, depuis quelques jours, au rythme de deux événements : le maintien du club du STCO en première série et l'organisation, le mois prochain, du tournoi ATP futurs du Maroc, le premier du genre dans l'oriental. Grand événement à Oujda. Le club du STCO vient d'assurer son maintien en première série du championnat national par équipes des jeunes 2005, et ce après son match-barrage contre le club de Mohammédia, deuxième du championnat de seconde division. Rencontre, disputée dimanche dernier à Fès et remportée par le club oriental sur le score de 12-3. Balayée, l'équipe de Mohammédia est rentrée bredouille. Pour assurer sa montée en première série, le STCO a dû cravacher fort. Parcours d'un combattant. Avant dernier du championnat, le club de l'oriental s'est déplacé, il y a presque un mois et demi, à Rabat pour affronter le Riad. Match capital, perdu sur le tapis. Et pour cause : les deux équipes, qui étaient à égalité (5-5), devaient disputer les matchs du double. «C'était prévu que les deux équipes jouent quatre rencontres en même temps et non pas cinq. Car l'état des terrains était impraticable. Il pleuvait ce jour-là. Le coup d'envoi était prévu dimanche à 20 heures du soir. C'était impossible pour les jeunes du STCO, tous des scolarisés, car ils devaient prendre le train pour Oujda à 21 heures», a confié notre source. Malgré l'insistance des officiels, les responsables oujdis ont refusé de se rendre sur les courts. La sanction ne s'est pas fait attendre : 5 à 0 en faveur du Riad. «On nous a fait joués dans des conditions difficiles. Les gamins n'avaient rien à manger. Malgré les problèmes qu'on a eus et la partialité de certains responsables de la fédération, on a réussi à tenir la dragée haute au Riad. Le lendemain de notre départ, on nous a envoyé un fax comme quoi nous avons perdu le match. Normalement, dans ces conditions-là, ce sont les jeunes du Riad qui devaient se rendre chez nous, mais il paraît qu'ils n'avaient pas envie de se déplacer à Oujda. C'est la loi du plus fort. Ils sont plus représentatifs », a confié à ALM, Abdelilah Saâdi, président du club. Se sentant lésés, les responsables du club ont adressé une lettre à la fédération pour demander des explications à cette décision. Lettre qui est restée morte. Dernière chance pour les Oujdis : le match-barrage. «C'est le septième match depuis le début de la saison. Et chaque match nous coûte environ 30.000 DH», a tenu à préciser Saâdi, fier de l'exploit de son club qui a tenu la tête aux plus grands clubs, comme le stade marocain, le RUC, l'Axa…. «On a perdu, mais avec des scores sérés», a tenu à faire remarquer ce dernier. Seul club de l'oriental, le STCO s'est déplacé quatre fois contre trois à l'extérieur. «En tout, nous avons parcouru 4000 à 5000 km. À ma connaissance, il n'y a pas un seul club qui a fait ça », a ajouté ce dernier, avec beaucoup d'amertume. Pour l'année prochaine, le club compte jouer les premiers rôles dans le championnat national. Pour ce faire, tous les moyens ont été mis en place pour donner un nouveau souffle à la petite balle jaune locale. D'ailleurs, la ville abritera, du 19 au 26 mars prochain, le tournoi ATP futurs du Maroc, le premier du genre dans la ville. Plus de 150 pays prendront part à cet événement. «Ce sera un grand événement pour les jeunes oujdis. Tout cela grâce au soutien de plusieurs acteurs, dont notamment les autorités locales», a fait savoir Saâdi. Si le STCO a réussi à se maintenir en première série, et bravo pour les Oujdis, le PTT, lui, a été relégué en division inférieure. Quant au nouveau promu, il n'est autre que le club de Fès. Le titre de champion du Maroc par équipe, lui, est revenu au club de l'Axa. En tout, huit équipes ont pris part à ce championnat, le stade marocain, le Riad, l'Axa, le Coram, le RUC, le COC, le PTT et le STCO.