La justice italienne a relancé mardi la procédure pour terrorisme international à l'encontre de deux Maghrébins, dont les co-prévenus avaient été lavés de cette accusation la semaine dernière, a-t-on appris de source judiciaire. La justice italienne a relancé mardi la procédure pour terrorisme international à l'encontre de deux Maghrébins, dont les co-prévenus avaient été lavés de cette accusation la semaine dernière, a-t-on appris de source judiciaire. Une inculpation de terrorisme international a été émise par le juge d'instruction de Brescia (nord), Roberto Spano, à l'encontre du Marocain Noureddine Drissi et du Tunisien, Kamel Hamroui, déjà incarcérés. La semaine dernière, le tribunal de Milan avait déclaré son incompétence territoriale pour juger les deux hommes et provoqué un tollé en révoquant les poursuites pour terrorisme international. Le tribunal de Milan avait également condamné à des peines mineures -un à trois ans de prison - trois autres prévenus, qui comparaissaient dans le même procès, les deux Tunisiens Ali Ben Sassi Toumi et Bouyahia Maher, et un Marocain, Mohammed Daki. Le juge milanais n'avait retenu contre eux que des délits mineurs liés à l'immigration clandestine et avait abandonné l'accusation de terrorisme international, chef de poursuite introduit dans le code pénal italien après les attentats du 11 septembre 2001. Ce jugement en première instance a été violemment critiqué au sommet de l'Etat par de nombreux responsables gouvernementaux (droite) et le Parquet, qui avait requis entre six et dix ans de réclusion, avait annoncé son intention de faire appel. La juge milanaise Clementina Forleo avait jugé les écoutes téléphoniques produites par les enquêteurs comme une preuve insuffisante contre les cinq hommes, arrêtés en 2003 et soupçonnés de recruter des combattants pour l'Irak.