Trois voisins d'un douar, de la périphérie de Beni Mellal, venus chercher du travail dans un Souk hebdomadaire, se sont trouvés entre les mains d'un homosexuel qui a tenté de les violer. Il est 23h du mardi 1er octobre 2002. Les habitants d'une maison du quartier industriel à Beni Mellal n'ont pas pu, cette nuit, fermer leurs yeux. Des cris, des hurlements et des demandes de secours émanent de la chambre d'Abdellah. Que se passe-t-il chez lui ? Personne ne sait au juste. Certes, chacun des habitants veut savoir ce qui se passe, intervenir et empêcher que l'irréparable arrive. Seulement, ils n'osent pas prendre l'initiative pour la simple raison qu'ils n'entretiennent pas la moindre relation avec Abdellah. D'abord ce quinquagénaire évite tous ses voisins. Il ne parle à personne, depuis son arrivée à Beni Mellal, il y'a une vingtaine d'années. Il est issu d'un village qui est loin d'une trentaine de kilomètres de cette ville. Il ne le regagne que de temps en temps et surtout lors des fêtes d'Al Fitre et de Sacrifice, pour rendre visite à ses parents, sa femme et ses quatre enfants. Alors qu'il passe le reste de l'année à Beni Mellal pour travailler, surtout comme transporteur au Souk hebdomadaire. Les demandes de secours continuent. Les habitants ne peuvent plus dormir. L'un d'eux, Ahmed, prend l'initiative, sort de chez lui, se dirige vers la chambre d'Abdellah. Une initiative qui a encouragé les autres voisins à le rejoindre. Ahmed frappe à la porte. Personne ne veut lui ouvrir. Il continue à frapper plus fort. Il fallait attendre plus de dix minutes pour qu'Abdellah l'ouvre. « Que se passe-t-il chez toi ? Laisse nous voir ce qui se passe ou bien nous alertons la police… », le menace-t-il. Abdellah s'abstient de leur permettre d'entrer. Ahmed demande à ses voisins d'accéder par la force. « Nous devons porter secours à qui le demande », exhorte-t-il ses voisins. Deux d'entre eux le poussent violemment, entrent dans la chambre. «C'est quoi ça ?», crie l'un d'eux sur un ton de stupéfaction. Ils n'ont pas cru leurs yeux. Ils retournent chez leurs voisins, leur demandant de ne pas laisser Abdellah s'enfuir. « Mais qu'est ce qui se passe à l'intérieur ?», demande l'un des voisins qui s'est planté avec d'autres à l'entrée de la chambre d'Abdellah. « Il y'a trois garçons nus à l'intérieur de la chambre et qui pleurent… », leur répond-t-il avant de leur demander d'appeler la police. Les trois garçons, âgés entre quatorze et seize ans, commencent à s'habiller en pleurant. Ils sont arrivés, ce matin, de leur patelin, aux alentours de Souk Sebt. Ils ont fui la misère et l'indigence pour chercher de quoi vivre. Et le hasard les a conduits à croiser dans leur chemin le transporteur Abdellah. Il a accepté qu'ils travaillent avec lui comme des journaliers, l'aidant à porter la marchandise des clients. Les trois amis et voisins ont accepté l'offre au prix dérisoire qu'ils touchent le soir contre une pénible besogne. Effectivement, ils ont passé la journée avec lui. Seulement, il a refusé de leur verser leur argent le soir. «Vous devez m'accompagner chez moi pour vous verser l'argent et il vaut mieux passer la nuit chez moi… », leur propose-t-il. Les trois garçons n'ont manifesté aucun refus. Ils l'ont accompagné. Une fois arrivé chez lui, Abdellah a commencé à s'enivrer, il a saisi un grand couteau et a ordonné aux trois enfants de se dévêtir. Il voulait les violer à tour de rôle. Ils ont résisté au départ. Mais, ils ont obtempéré par la suite, notamment quand il a blessé l'un d'eux. Abdellah a déboutonné son pantalon et a commencé à sodomiser la première victime qui n'a pas pu supporter les douleurs et qui a commencé à demander secours. Ses deux amis ont commencé, également, à crier et à demander secours. Les éléments de la police judiciaire de Beni Mellal se sont rendus sur les lieux et ont arrêté le quinquagénaire.