Le lendemain des inondations qui ont touché plusieurs provinces, S.M. le Roi a rendu visite aux zones sinistrées. Depuis, il a donné ses instructions pour élaborer un programme de restructuration et de fondation. Les habitants de Mohammedia, Settat et Berrechid qui ont été durement affectés par les dernières inondations retrouvent l'espoir après les derniers mesures prises par Sa Majesté le Roi MohammedVI. Ceux qui sont parmi les nombreux sinistrés qui ont été sidérés par la passivité des élus et des autorités locales, trouvent aujourd'hui du réconfort en constatant que le Souverain a pris personnellement ce dossier en main. Mardi dernier, le Souverain a présidé une séance de travail consacré à la mise en oeuvre du programme élaboré suite aux inondations qui ont touché les régions de Mohammedia, Settat et Berrechid. Il faut rappeler que l'élaboration de ce programme a commencé dès le lendemain de ces inondations quand Sa Majesté a rendu visite aux provinces sinistrées. Depuis, le souverain a tenu deux séances de travail les 26 novembre et 3 décembre pour donner ses instructions aux ministres concernés afin d'engager un plan de reconstruction et de fondation à court et à moyen termes. Le Souverain avait insisté alors sur la nécessité de donner la priorité absolue aux actions efficaces et durables qui permettent de sécuriser totalement les zones à hauts risques. Ce faisant tous les moyens ont été déployés pour assister la population touchée et remettre en état les infrastructures ravagées par les inondations. La réalité du terrain a démontré malheureusement que ni l'Etat, ni les autorités locales ne disposaient des moyens nécessaires pour affronter ces catastrophes naturelles. Tout le monde a convenu de la précarité des secours et le chef de l'Etat n'a pas manqué d'attirer l'attention des intéressés à la nécessité d'avoir une équipe d'intervention en prompte d'opérer en cas d'alerte. Ce faisant le programme, dont le coût s'élèvera à un milliard de dirhams, prévoit dans l'immédiat la remise en l'état des infrastructures des villes, le relogement de la population sinistrée et la protection des zones les plus vulnérables. Pour ce faire, il est prévu la construction de digues et l'amélioration des capacités de stockage et d'écoulement d'eau dans les périmètres de Mohammedia, Settat et Berrechid. Ces mesures seront accompagnées, à moyen terme par la mise en œuvre des dispositions relatives au schéma d'aménagement urbain de Mohammedia et des plans d'aménagement hydraulique des bassins entourant Settat, Berrechid, Ben Ahmed, Daroua, Nouacer, Bouskoura et Casablanca. Un délai la réalisation de ses projets a été fixé à deux mois sachant que le Souverain a chargé le Premier ministre de faire un suivi rigoureux de l'exécution de ces chantiers. Sur le plan des grands ouvrages, il a été décidé la construction du barrage Boukarkour en amont de l'oued Malleh pour renforcer la capacité de retenues du vieux barrage existant. La réalisation de ce projet s'étalera sur trois ans et celle des autres ouvrages, moins importants, dix mois. Ce programme, capital pour la protection des habitants de ces régions est supervisé directement par Sa Majesté le Roi qui a donné ses ordres pour le strict respect de l'échéancier d'exécution. D'autre part une cellule de suivi a été créée dans ce sens afin de veiller à la réalisation de ces projets dans les délais qui leur sont répartis. D'autre part ces inondations ont démontré que les dispositifs d'intervention, en cas de catastrophe naturelle ou humaine dans les sites stratégiques, restent très dérisoires. C'est pour cela que l'ordre a été donné de les compléter et de les moderniser notamment par le renforcement des capacités d'intervention de la Protection civile de Mohammedia, de Casablanca et dans les autres régions du Royaume. C'est dire que l'eau, déchaînée, a mis à nu les maux de la gestion des affaires publiques dont la première cause est la négligence humaine. Le Souverain, qui a pris en main les choses, a été intransigeant sur la nécessité urgente de l'élaboration d'un programme d'urgence, sur le suivi de son exécution et les délais de sa réalisation. Qui a dit qu'on ne vit sous une nouvelle ère? gare aux responsables véreux qui croient que rien n'a changé !