Elle se félicite dans un rapport de ses retombées socio-économiques La version des séparatistes concernant l'accord de pêche décrédibilisée par l'UE. Et pour cause, un récent rapport de l'Union européenne (UE) fait ressortir que 75% des impacts socio-économiques dudit accord sont au bénéfice des régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra. La thèse du polisario selon laquelle l'accord de pêche ne bénéficie pas au Sahara est désormais nul et non avenu. Dans ce document élaboré par la Direction des affaires maritimes relevant de l'exécutif européen, l'UE a en effet affiché un satisfecit appuyé des retombées socio-économiques de l'accord de pêche avec le Royaume. Les auteurs du «rapport d'évaluation rétrospective et prospective du protocole à l'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc», se sont félicités notamment de l'atteinte de l'objectif de durabilité de l'exploitation. Ils ont également salué la coopération scientifique entre les deux parties, matérialisée par les réunions annuelles conjointes. De même, le rapport révèle que l'accord de pêche a également atteint son objectif de soutien au développement durable du secteur grâce notamment à la contribution de l'appui sectoriel à la mise en œuvre de projets de la stratégie Halieutis et à l'embarquement de 200 marins marocains à bord des navires de pêche européens (près de 1.000 contrats d'embarquement conclus). Plus loin encore, les responsables européens affirment que les premières estimations des retombées socio-économiques de l'appui sectoriel ont permis la création de 180 emplois directs sans oublier l'amélioration des conditions de travail d'environ 59.000 personnes opérant dans le secteur ou ses activités connexes. Le rapport d'évaluation européen relève, en outre, que l'accord est pertinent au regard des besoins de l'UE en ce sens qu'il complète un réseau d'accords qui couvrent l'aire de distribution des petits pélagiques d'Afrique de l'Ouest et les accords thoniers existants, tout en répondant aux besoins de pêche adaptés aux opérateurs. Les responsables ont ainsi recommandé de renouveler cet accord qui arrivera à échéance en juillet 2018, en ce qu'il représente «un instrument de coopération approfondie avec le Maroc, fortement impliqué dans la coopération Sud-Sud» et pour permettre de «compléter ses actions en faveur de la durabilité des stocks au sein des organisations régionales de pêche». Pour rappel, l'actuel accord de pêche liant le Maroc et l'UE est entré en vigueur en 2014 pour une durée de 4 ans. Il donne accès aux navires européens à la zone de pêche atlantique du Royaume en échange d'une contrepartie financière de 30 millions d'euros par an financés par l'UE et 10 millions d'euros comme contribution des armateurs. Il faut préciser également que le premier accord de pêche entre le Maroc et l'UE remonte à 1988.