Donnant suite à sa menace, le personnel de la Société marocaine de dépôt et gestion a tenu une grève de 48 heures les 2 et 3 décembre, en contestation de l'intégration de la banque au sein du Groupe banques Populaires. Le personnel de la Société marocaine de dépôt et crédit (SMDC) passe à l'acte. La menace de grève de 48 heures, annoncée lors d'un sit-in observé le 26 novembre dernier et prévue les 2 et 3 décembre derniers, est désormais un fait accompli. La raison en est les modalités d'intégration, largement contestée, de la SMDC au sein du Groupe Banques populaires. D'après un communiqué de la SMDC, la convention de fusion signée entre la BCP et la banque, datée du 26 septembre dernier, stipule «de façon non équivoque la prise en charge par le Groupe Banques Populaires des obligations contractées par la SMDC vis-à-vis de son personnel». Ce qui revient à dire que l'ensemble des droits et acquis du personnel (salaire net annuel, congés payés, primes de fidélité et d'ancienneté…) lui sont garantis. Un avis que le personnel de la banque ne partage pas. Une série d'affectations sera entamée, ce qui n'est pas pour plaire à ce dernier. D'autant que les employés de la banque disent ne pas avoir été consultés dans la prise de cette décision. Une position que la direction générale de la SMDC juge infondée. Elle estime que, concernant la question de mobilité fonctionnelle et géographique du personnel, «il a été précisé dès le début du rapprochement …que le Groupe Banques Populaires utilisera au maximum les capacités d'accueil de ses structures au niveau de Casablanca». Les choses ne risquent donc pas de changer, selon la direction. A une exception près, celle que le Groupe peut proposer à certains collaborateurs de la SMDC des affectations. Ce sera en fonction de leurs cursus professionnels.