Le projet de loi de Finances 2018 (PLF) dans le circuit d'adoption. Le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, présente aujourd'hui devant les parlementaires des deux Chambres le PLF 2018. Il s'agit du tout premier projet de budget élaboré par le gouvernement El Othmani. La présentation de l'argentier du Royaume est synonyme du démarrage du débat parlementaire concernant ce projet de loi très attendu. Cette séance commune entre les deux Chambres parlementaires se tiendra conformément à l'article 68 de la Constitution de 2011 qui stipule que «le Parlement tient des réunions communes de ses deux Chambres, en particulier dans les cas suivants: l'ouverture par SM le Roi de la session parlementaire, le deuxième vendredi du mois d'octobre, et l'adresse des messages Royaux destinés au Parlement, l'adoption de la révision de la Constitution conformément aux dispositions de l'article 174, les déclarations du chef de gouvernement, la présentation du projet de loi de Finances annuel et les discours des chefs d'Etat et de gouvernement étrangers». Il faut préciser que le projet de budget apporte plusieurs nouveautés au niveau de la fiscalité. Il s'agit notamment de l'introduction pour la première fois du dispositif fiscal de l'IS (Impôt sur les sociétés) progressif. Par ailleurs, le projet prévoit un taux de croissance de 3,2% et un déficit budgétaire à 3%. Selon les données prévisionnelles, les responsables s'attendent dans le même projet à des recettes budgétaires courantes de 236,81 MMDH, en hausse de 10,25 MMDH, alors que les dépenses courantes atteindront 215,83 MMDH, dont 108,85 MMDH iront à la masse salariale. Les dépenses de compensation auront, quant à elles, un budget de 13,72 MMDH. Il faut également préciser que le PLF annonce un effort budgétaire conséquent réservé à l'investissement public. Le ministère parle, en effet, de 195 MMDH. A noter enfin que le projet de la loi de Finances pour l'année prochaine se base sur quatre principales orientations. Il s'agit premièrement du soutien aux secteurs sociaux. Les deuxième et troisième orientations concernent la poursuite des efforts de soutien aux investissements publics et privés et des Moyennes et petites entreprises ainsi que la poursuite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et de la réforme de l'administration et de la gouvernance. Il est question enfin de l'accélération du processus des réformes.