A quelques semaines du congrès de son parti, le secrétaire général du PJD anime officiellement à Tétouan un meeting en faveur du candidat de son parti aux élections partielles Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) reprend du service. Alors que l'idée d'un troisième mandat à la tête du PJD divise au sein de cette formation, Abdel-llah Benkiran était en campagne hier dans la ville de Tétouan. Officiellement, le numéro un du parti de la lampe anime un meeting en faveur du candidat de son parti dans les élections législatives partielles. Pour rappel, l'élection du député-maire de Tétouan, Mohamed Idaomar, avait été invalidée quelques semaines auparavant par la Cour constitutionnelle. Et c'est Idaomar lui-même qui a été choisi par le PJD dans ce scrutin partiel pour défendre les chances du parti. Officieusement, ce retour sur le devant de la scène du secrétaire général du parti de la lampe laisse penser surtout auprès des opposants à un troisième mandat pour Benkirane, à une démonstration de force et de popularité de ce dernier auprès des bases et sympathisants du parti. Alors qu'une réélection du candidat pjdiste reste très plausible, une victoire de ce dernier pourrait être perçue comme le résultat direct du soutien de Benkirane. A quelques semaines du congrès national du parti prévu en décembre prochain, l'apport d'une telle sortie de la part du secrétaire général du PJD est loin d'être anodin. C'est d'autant plus vrai que le secrétaire général pourrait bien animer d'autres meetings dans les prochains jours puisque son parti est engagé dans d'autres scrutins partiels. Du côté des médias du parti qui se sont fait l'écho de l'organisation du meeting de soutien au candidat aux élections à Tétouan, les responsables affirment s'attendre «comme à l'accoutumée pour les rencontres publiques animées par le secrétaire général à une forte affluence de la part des soutiens et sympathisants du parti dans le nord». L'allocution de Benkiran est très attendue puisqu'il pourrait évoquer la situation du parti en interne ainsi que son avenir à la tête du PJD. Il faut dire que le deuxième mandat consécutif du secrétaire général avait été exceptionnellement prolongé d'une année supplémentaire en 2016. Et pour cause. Les statuts du parti de la lampe limitent le nombre de mandats à deux seulement au maximum pour le numéro un du parti de la lampe. Pourtant, Benkirane laisse la porte ouverte devant un troisième mandat consécutif, dans une première pour le PJD depuis sa création en 1997. Le débat bat son plein au sein du parti concernant la question puisqu'une telle éventualité nécessite l'amendement des statuts du parti. Seul bémol, ce scénario, bien que soutenu par certains organes, notamment le jeunesse du parti et des fidèles de Benkirane, ne fait pas l'unanimité au sein du PJD pour le moment. Interrogé à maintes reprises par les journalistes, le chef de file du parti de la lampe a déclaré que «son deuxième mandat et dernier arrive bientôt à échéance à moins qu'un développement ne survienne en cours de route». Ce développement commencera peut-être à Tétouan… Agadir : Le PJD sera-t-il présent ? Alors que le Parti de la justice et du développement avait déjà tranché la question de ces candidats aux élections partielles à Tétouan ainsi qu'à Settat, la direction du parti maintient le suspense concernant la présentation d'un candidat dans la circonscription d'Agadir. Des informations faisaient état d'une abstention de la part du parti de la lampe dans cette ville mais Abdelilah Benkirane avait démenti ces données laissant entendre que le PJD disputera également les élections à Agadir. Pourtant, le parti n'a pas encore dévoilé l'identité de son candidat. Interrogé sur ce dossier, le président de la commission des élections au parti de la lampe, Abdelhaq El Arabi, avait affirmé qu'il y a une orientation générale au niveau du parti afin de présenter un candidat à Agadir. Il a cependant expliqué que le PJD n'avait pas encore choisi un nom et qu'une réunion sera consacrée à la question avec les vacances de l'Aïd El Kébir.