Finalement, il va décider de rallier les rangs de Daech en Syrie afin de combattre ce qu'il qualifie de «mécréants». Âgé de trente ans, ce mis en cause se tient, jeudi dernier, au box des accusés de la chambre criminelle relevant de la Cour d'appel à Rabat. En fait, il est né à Casablanca. Il a fait ses études primaires et finit par travailler comme peintre en bâtiment. Via le réseau social, Facebook, il entra en contact avec des extrémistes qui l'ont convaincu d'adopter leur approche intégriste. Finalement, il va décider de rallier les rangs de Daech en Syrie afin de combattre ce qu'il qualifie de «mécréants». A ce propos, toujours à travers Facebook, il a entretenu plusieurs relations avec les membres de cette organisation terroriste, cherchant de l'aide pour réaliser son rêve, à savoir rejoindre la Syrie et devenir membre de Daech. Il a même été branché avec une jeune femme marocaine, membre de Daech, installée en Syrie, qui lui a promis le mariage. Cette dernière, selon l'acte d'accusation, lui a envoyé le texte du serment d'allégeance à Abou Bakr Al Baghdadi. Certes, il a confirmé son allégeance en considérant Al Baghdadi comme son Emir. En attendant la possibilité de rallier les rangs de Daech, l'un des dirigeants de ce mouvement intégriste lui a proposé de fonder une cellule terroriste au Maroc en recrutant des fidèles originaires de Casablanca et Marrakech, afin de mener des actes terroristes dans des boîtes de nuit et à la place de Jamaâ El Fna, à Marrakech. Son interlocuteur, responsable à Daech, lui a demandé de garder le secret tout en cherchant des complices. Mais son action a été rapidement détectée par les éléments du BCIJ pour le mettre hors d'état de nuire. Jugé coupable pour constitution d'une bande qui se prépare à effectuer des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à toucher l'ordre public, le mis en cause a été condamné à quatre ans de prison ferme.