Contrat de performance pour les coordinateurs, nouvelles instances pour femmes et jeunes… Aziz Akhannouch révolutionne le parti C'est au son de «Sawt El Hassan» que les 3.000 congressistes prennent place à quelques minutes de l'ouverture du congrès national du RNI (Rassemblement national des indépendants) à El Jadida. Le choix de la musique est loin d'être fortuit puisque ce morceau marque l'attachement du parti aux constantes du Royaume, notamment son intégrité territoriale. C'est dire que rien n'a été laissé au hasard pour ce congrès, le sixième de l'histoire d'un parti né il y a 40 ans. Loin de l'image d'un parti élitiste, le RNI se positionne désormais comme un parti pour tout le monde. Des célébrités et des personnalités du monde de la politique et de la culture se mêlaient aux milliers de congressistes venus des quatre coins du Maroc. En à peine quatre mois, le parti de la colombe exerce une forte attractivité avec pas moins de 65.000 adhérents dont 12.000 interagissent directement avec leur formation à travers «l'appli» RNIDirect. Derrière ces changements en profondeur se trouve un homme: Aziz Akhannouch. Arrivé à la tête du parti à l'issue d'un congrès extraordinaire, il mène depuis une véritable révolution avec comme objectif principal de repositionner le parti sur l'échiquier politique. «J'ai intégré le monde de la politique avec les valeurs au sein desquelles j'ai grandi. J'ai compris alors que le problème n'est pas dans la politique», a affirmé Akhannouch dans une allocution prononcée à l'ouverture du congrès. «Les Marocains veulent du concret et de la droiture. Ce n'est pas juste un slogan mais c'est une nouvelle démarche», a t-il ajouté. Le ton est donné et le RNI version Akhannouch est désormais né. Le sixième congrès national paraît ainsi comme l'aboutissement d'un processus lancé quelques mois auparavant mais qui commence déjà à porter ses fruits. «En l'espace de deux mois, 112 congrès et assemblées ont eu lieu, dont 83 congrès provinciaux ayant débouché sur l'élection des membres du conseil national, en plus de 12 congrès régionaux des organisations des femmes et des jeunes, en plus de cinq congrès des organisations parallèles», a fait savoir le président du parti de la colombe. Réactivité, proximité et efficacité sont désormais les maîtres mots d'un parti résolument tourné vers l'avenir. Pour ce faire, le RNI s'est doté de nouvelles instances représentant les femmes et les jeunes du parti. La feuille de route tracée par la nouvelle direction fait de la démocratie participative son cheval de bataille. Si les préparatifs du congrès ont été marqués par une activité intense, le défi désormais pour les Rnistes est de garder le même rythme de travail avec une méthode axée sur l'efficacité et le rendement. Ainsi, le numéro un du parti a annoncé au cours de son allocution que les coordinateurs du parti vont s'engager sur un contrat de performance avec des objectifs précis durant leur mandat dans le but de participer à l'ancrage de la démocratie participative et le renforcement de la présence du parti à travers le Royaume. L'accompagnement des orientations stratégiques du Royaume à l'international a également été mis en avant lors du congrès avec la participation de représentants de partis européens (France, Espagne, Portugal, Russie) mais également africains (Sénégal, Gabon, Côte d'Ivoire, Nigeria). L'un des moments forts de la séance inaugurale fut sans nul doute le mot prononcé par Abbas Zaki, figure emblématique du mouvement Fatah et de l'Organisation de la libération palestinienne. C'est donc à la tête d'un parti disposant de relations et de partenariats diversifiés à la fois sur la scène nationale et internationale que Aziz Akhannouch compte relancer le RNI. «Il faut que nous soyons positifs et poursuivre la marche de développement… il faut envoyer des ondes positives aux Marocains», a conclu le président du RNI.