Les Rnistes sont en conclave aujourd'hui, 29 octobre 2016, pour élire le successeur de leur président sortant, Salaheddine Mezouar. Ils ont entièrement empli la salle abritant leur congrès au complexe Moulay Rachid de Bouznika (près de 3000 places). Ces congressistes ont écouté, avec grande attention, le discours d'adieu de Mezouar. Ce dernier a défendu son bilan et reconnu les défaillances ayant conduit à la défaite électorale du parti de la colombe aux dernières législatives. Ce faisant, Mezouar n'a pas ménagé ses adversaires politiques qui ont, selon lui, versé dans un « dangereux populisme » et « ont utilisé tous les moyens » pour l'attaquer personnellement et tenter d'affaiblir son parti. « En démissionnant, le président du RNI donne l'exemple de la responsabilité que doit avoir tout décideur politique dans ce pays », a-t-il indiqué, avant de céder le micro aux candidats à sa succession. Ils sont deux : En plus du grand favori, Aziz Akhannouch, Rachid Sassi est aussi en lice. Les deux prétendants ont présenté, séance tenante, les grandes lignes de leur programme. Sassi, en une vingtaine de minutes, s'est montré critique par rapport à l'efficacité du parti et Akhannouch, en 5 minutes, a exhorté les Rnistes à se tourner, avec force, vers l'avenir. En mettant en avant « l'intérêt général du pays devant guider l'action du RNI », il a été concis et précis. Toutefois, il n'a donné aucun signal concernant le positionnement qu'il défend par rapport au gouvernement en formation. Les ovations ayant suivi son allocution montrent clairement qu'il sera plébiscité. C'est sûr qu'une fois officiellement élu, il clarifiera sa position.