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Le RNI à la croisée des chemins | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 04 - 2012

Le RNI s'apprête a tenir son 5e Congrès national, ce week-end à Rabat. À trois jours de la grand-messe, Rachid Sassi comme candidat contre le président sortant Salaheddine Mezouar pour tenter de prendre les rênes du parti de la colombe.
S'il s'est mis sur le dos une frange de Rnistes, Salaheddine Mezouar est encore considéré par certains comme «l'homme providentiel».
Depuis la composition du nouveau parlement, c'est le deuxième grand parti qui s'apprête à renouveler ses instances. Après le PAM en début d'année, le Rassemblement national des indépendants (RNI) organisera son Congrès national, à partir de ce vendredi au Complexe My Abdallah à Rabat. Après ce que les observateurs ont qualifié de défaite du RNI aux dernières législatives, les congressistes auront à faire un choix délicat : renouveler leur confiance au président sortant Salaheddine Mezouar, ou alors opter pour le changement ; et jusqu'à aujourd'hui, seul un prétendant s'est officiellement présenté, il s'agit du jeune Rachid Sassi. Ce dernier s'était déjà présenté contre le même Mezouar en 2010 lors d'un vote du Conseil national, qui à l'époque avait suscité la polémique due aux tensions entre le mouvement réformateur mené par Mezouar et l'ex-président du RNI Mustapha Mansouri. Sassi avait alors obtenu quelques 8 voix, contre 610 pour Salaheddine Mezouar.
Ils ne sont que 2… pour l'instant
Deux ans plus tard, voilà que le RNI se trouve à la croisée des chemins. Peu habitué à être dans l'opposition, le parti lorgne sur son cinquième congrès pour construire une équipe à même de tenir tête au gouvernement Benkirane. Depuis la date fatidique du 25 novembre, et le choix fait par Mezouar d'opter pour l'opposition, d'aucuns ont d'ailleurs qualifié d' « unilatéral », la presse fait souvent échos de vives tensions entre certains des ténors du parti. Entre un Abdelhadi Alami que l'on a dit prêt à former un nouveau parti politique, ou un Aujjar qui serait prêt à tenir tête au président Mezouar, le navire RNI semble naviguer dans le flou. Mais pour les jeunes « managers » menés par l'ex-argentier du Royaume, Mezouar est toujours l'« homme providentiel ». Celui-ci peut encore compter sur bien des soutiens, à l'image de l'ancien secrétaire d'Etat à l'artisanat Anis Birou (entretien ci-dessous). S'ils ne sont que deux à concourir pour le poste de président du RNI, des surprises de dernière minute ne peuvent être ignorées. L'ex-ministre des Droits de l'Homme ou la jeune Mbarka Bouayda peuvent, à en croire la presse, à tout moment faire obstacle à « Si Salah ».
Eviter l'éclatement
Dans le cadre de la préparation de ce cinquième Congrès, le parti a du organiser pas moins de 75 congrès provinciaux pour élire les congressistes. Un comité préparatoire s'est chargé de mettre au point les préparatifs du congrès, un comité qui n'a pourtant pas reçu le blanc-sein de quelques-uns des cadres du parti. Mohamed Drina, membre du comité central du parti, avait critiqué dans une déclaration à la MAP, la démarche adoptée pour le choix des membres du comité préparatoire, la qualifiant de non démocratique. La tâche s'annonce bien compliquée pour le prochain président, son principal objectif serait d'abord, d'éviter l'éclatement du RNI. 
Entretien
Anis Birou,Membre du Bureau politique du RNI et ancien secrétaire d'état à l'Artisanat
Mis à part Mezouar, qui se présentera à la présidence du parti ?
À ma connaissance ils sont deux : Salaheddine Mezouar et Rachid Sassi.
Qu'en est-il de Mohammed Aujjar et Mbarka Bouayda ?
Il n'y à ce jour que deux personnes qui se sont officiellement présentées. Les candidatures du président Salaheddine Mezouar et celle de Rachid Sassi ont été validées par une commission chargée des candidatures.
Certains RNIstes ont critiqué le Comité préparatoire, notamment le choix de ses membres. Qu'en dites-vous ?
Faisant moi-même partie du Comité préparatoire, je peux honnêtement vous dire qu'on a respecté et la loi sur les partis, et les statuts du RNI. On a pris contact avec les responsables provinciaux, ceux-ci ont organisé des Congrès provinciaux pour élire les congressistes, tout a été donc fait légalement, conformément à la nouvelle loi sur les partis et à la nouvelle constitution.
Mis à part l'élection des congressistes, à quoi peuvent servir ces Congrès provinciaux ?
Mis à part la nouvelle loi sur les parti qui nous l'impose, c'est quelque chose de normal pour notre parti de nous approcher davantage de nos bases. On y a gagné un ancrage beaucoup plus fort qu'auparavant, nous avons beaucoup plus de jeunes et de militants, de tous les profils, qu'il s'agisse d'étudiants, d'avocats, ou de jeunes cadres, ils ont tous adhéré à notre programme par conviction, car ils croyaient au projet du parti, celui d'édifier un parti moderne, un parti d'initiative, d'audace et d'entreprise individuelle.
Vous personnellement, qui soutenez-vous ?
Je soutiens la réélection de Salaheddine Mezouar.
Vous semblez donc préférer la continuité à la rupture !
Nous sommes plutôt pour une évolution, et non une révolution comme le souhaitent certains. Nous souhaitons une évolution profonde, qui aidera à faire émerger de nouvelles élites, et de mieux travailler auprès des citoyens.
Des dispensions ont émergé ces derniers mois au sein du parti, notamment Aujjar qui semble être en désaccord avec la ligne défendue par Mezouar. Le RNI ne risque-t-il pas l'implosion ?
Pas du tout. Aujjar est un enfant du parti. C'est tout à fait normal qu'il y ait des avis différents qui s'expriment, je dirai même que c'est salutaire. D'ailleurs le mot « rassemblement » veut tout dire. Je peux vous assurer qu'il n'y a aucun risque d'implosion au sein du parti. La différence est en tout cas la bienvenue, il ne faut surtout pas que l'on s'installe dans la facilité. Sénèque n'avait-il d'ailleurs pas écrit cette fabuleuse maxime : « Seul l'arbre qui a subit les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines mises à l'épreuve se fortifient ».
Des échos ont fait état d'un éventuel retour sous les projecteurs de Mansouri, que pouvez-vous nous en dire ?
Tout comme Aujjar, Mustapha Mansouri est enfant du parti. Il a donné énormément au RNI. Il a été président du parti, président de commune et président de la chambre des représentants. Même si on a pu avoir des désaccords, le RNI reste sa maison, il est ici chez lui.
Vous avez été dans le précédent gouvernement secrétaire d'état à l'Artisanat. Que devenez-vous à présent ?
Je suis député, je me rends régulièrement dans ma circonscription. Par ailleurs je suis membre de la commission mixte maroco-européenne. J'ai d'ailleurs récemment été à Bruxelles pour faire du lobbying en faveur de l'accord agricole. Je suis actuellement membre du comité préparatoire du 5e Congrès du parti, qui me prend d'ailleurs tout mon temps.
Quel est votre avis sur le nouveau ministre de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh ?
Honnêtement, il m'a fait une excellente impression. Je suis convaincu qu'il portera haut et loin l'artisanat marocain. Je le respecte pour ses qualités humaines et managériales. Je suis sûr et certain qu'il réussira.


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