Après l'assassinat de deux policiers et l'attaque mortelle dans un café mardi soir, les médias algériens notaient jeudi que les islamistes attaquaient de plus en plus les villes, malgré les récents renforts sécuritaires. Deux policiers assassinés et un citoyen grièvement blessé au centre-ville de Bouira. Deux morts au cours d'une fusillade dans un café de Ksar El Boukhari, dans la wilaya de Médéa. Une attaque déjouée dans un douar, celui d'Amarsa, près de Chlef. Durant la seule nuit de mardi à mercredi, trois attaques lancées par des groupes armés, se sont soldées par la mort de quatre personnes. Des victimes qui sont venues s'ajouter à la longue liste des massacres perpétrés par les éléments du GIA, ceux du GSPC, ou leurs acolytes. Le Matin soulignait jeudi que ces éléments avaient «frappé fort (mardi) à Bouira-ville» en investissant «d'une manière spectaculaire, le chef-lieu de la wilaya». Selon le quotidien, des «terroristes», au nombre indéterminé, ont tiré «froidement des rafales sur deux policiers et un civil» après avoir lancé des pétards. «Les trois victimes seront sauvagement criblées de balles. Les terroristes récupéreront les armes des deux policiers et prendront la fuite» rapportait le journal. Avec Ksar El Boukhari, «après une accalmie qui aura duré plusieurs semaines, la wilaya de Médéa a renoué avec les attentats terroristes». L'attaque qui y a fait 2 morts a cette fois-ci été menée par un groupe de trois éléments. Le café visé était celui du chef du groupe de patriotes (civils armés), dont le fils a été tué. Le dernier attentat perpétré dans cette région remontait au début du mois de septembre quand cinq occupants de deux véhicules avaient été tués. Ces deux dernières attaques mortelles sont par ailleurs intervenues après celle du 7 novembre qui avait fait quatre morts et six blessés près de Chlef. Ces trois attentats perpétrés en cette première semaine de mois sacré, ont entraîné , selon Le Soir d'Algérie, un climat de psychose «aussi bien dans les campagnes que les villes». Car chaque année, les islamistes profitent du Ramadan pour multiplier leurs exactions et leurs tueries.