Les conseils municipaux de Larache et Ksar El-Kébir (province Larache) disposeront d'une enveloppe budgétaire de 200,14 millions de dh pour honorer leur engagement dans le cadre du programme national de lutte contre l'habitat insalubre "villes sans bidonvilles". Les présidents des conseils municipaux de Larache et de Ksar El-Kebir ont conclu, à cet effet, leurs ''contrats de ville'' avec le ministère en charge du logement et de l'urbanisme. L'action de restructuration et de relogement à entreprendre dans la ville de Larache concernera près de 24 pc de la population de la ville. Un investissement de 182,64 dh est prévu pour assurer un habitat décent à quelque 27.000 habitants. Pour la ville de Ksar El-Kebir, l'opération ''ville sans bidonville'' concernera 2.200 bénéficiaires avec un investissement de l'ordre de 17,5 millions dh. La cérémonie de signature de la convention a été présidée par le ministre délégué chargé du logement et de l'urbanisme, M. Toufiq Hejira, en présence du ministre d'Etat, M. Abbas El-Fassi et du gouverneur de la province de Larache, M. Maouelaïnin Ben Khalihana. La convention s'inscrit dans le cadre de la première tranche du programme national ''villes sans bidonvilles'' qui porte sur l'amélioration des conditions d'habitat de 106.500 ménages. Evoquant l'ampleur de l'habitat insalubre au niveau national, M. Hejira a rappelé que 230.000 ménages vivent dans des bidonvilles, 540.000 dans des quartiers anarchiques et 100.000 familles sous des toits menaçant ruines. Le ministre a passé en revue la nouvelle stratégie de son département pour la lutte contre l'habitat insalubre, dont le grand pari est d'éradiquer définitivement les bidonvilles. Le programme national de lutte contre l'habitat insalubre s'appuie sur trois grands axes. Il s'agit d'arrêter la prolifération de l'habitat insalubre, d'intensifier l'offre de logements adaptés au pouvoir d'achat des ménages à faible revenu et de restructurer et régulariser la situation des quartiers dits anarchiques. D'autre part, ce nouveau programme adopte une approche novatrice et pragmatique se basant sur ''la ville'' comme unité de programmation au lieu du quartier. Cette approche privilégie un partenariat multi-institutionnel mettant en parfaite synergie une action conjointe entre l'Etat, les collectivités locales et les ONG. Une action assujettie à une date butoir, fixée d'un commun accord entre les partenaires, pour parvenir à l'objectif de ''ville sans bidonville''.