Les trisomiques souffrent encore plus de l'exclusion sociale Lutter contre toute forme de discrimination à l'embauche des personnes en situation de handicap mental et encourager l'accompagnement de ces dernières pour bien mener leurs recherches d'offres d'emploi ou leur vie professionnelle une fois recrutées. Tels sont les objectifs principaux d'un séminaire organisé, mardi 21 mars, à Tanger, autour du thème «L'insertion professionnelle pour les personnes en situation de handicap mental, quel avenir ?». Organisés par l'Association Enfants du paradis pour l'intégration des personnes en situation de handicap mental et le Rotary club Tanger-détroit, les travaux de ce séminaire se sont déroulés à l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, célébrée chaque année, et depuis 2012, pour sensibiliser à cette maladie connue sous le syndrome de Down. «Nous profitons de cette journée pour mener un débat de société et faire campagne pour une meilleure intégration des personnes en difficulté. Malgré nos bonnes intentions et les mécanismes de protection sociale mis en place par l'Etat durant cette semaine, nous peinons encore dans notre société à protéger les plus fragiles, mais aussi à leur offrir des possibilités d'éducation, d'insertion sociale et professionnelle. Les personnes atteintes de déficience mentale légère ne souffrent pas de leur handicap, mais plutôt de l'exclusion sociale», a affirmé la présidente de l'Association Enfants du paradis, Karima Ben Lachhab. Les participants ont convenu que le travail est d'une grande importance pour les personnes en situation de handicap mental, leur permettant de s'épanouir et d'augmenter leur autonomie et leur confiance en soi. Ils ont fait part que les actions de soutien et d'accompagnement de ces personnes en difficulté sont indispensables afin de mieux réussir leur insertion professionnelle. «L'accompagnement permet à ces personnes en difficulté de se sentir soutenues et de reprendre confiance en soi», a dit Mme Ben Lachhab. Les participants ont appelé ensuite les entrepreneurs à aider à l'insertion professionnelle de ces personnes, tout en saluant l'engagement de trois entreprises qui ont déjà intégré quatre jeunes trisomiques de l'Association Enfants du paradis. Créée il y a dix ans, cette association tangéroise a pu créer une structure socio-éducative adaptée et spécialisée pour accueillir des personnes en situation de handicap et apporter le soutien aux parents quant à la prise en charge éducative de leurs enfants. «Nous avons réussi ainsi l'intégration scolaire de 25 de nos enfants dans les écoles ordinaires et l'insertion professionnelle de quatre de nos jeunes dans les entreprises telles que Fromagerie Bel, Atento et Reparvit Auto», a conclu Mme Ben Lachhab.