Hypertension artérielle. Si le malade nécessite une seule prise médicamenteuse, mono-thérapeutique, pour stabiliser sa situation, il peut jeûner, mais sous surveillance de son médecin. L'hypertension artérielle est définie comme une élévation de la pression du sang dans les artères, par rapport à une valeur dite «normale», établie par l'organisation mondiale de la santé (OMS). La valeur normale tourne autour de 135 mm de mercure pour la «systolique» et 85 mm de mercure pour la «diastolique». En ce qui concerne le jeûne pour les individus atteints de l'hypertension artérielle, le docteur Lahcen Mermad, chirurgien cardiologue, souligne que les cas se diffèrent selon le degré de la maladie et leur prise médicamenteuse thérapeutique. Si le malade nécessite une seule prise médicamenteuse, mono-thérapeutique, pour stabiliser sa situation, il peut jeûner, mais sous surveillance de son médecin. C'est-à-dire, a-t-il expliqué, au bout d'un certain nombre de jours, il est appelé à consulter le médecin pour s'enquérir de sa situation. S'il n'y a pas de complications, il peut toujours continuer son jeûne. Et dans le cas contraire, il doit suivre les conseils de son médecin. Cependant, pour les patients qui demandent une prise médicamenteuse, bi-thérapeutique, ou plus, ils sont appelés à ne pas jeûner. Pourquoi ? Car, a-t-il signalé, un anti-hypertenseur donne l'effet pour huit heures. Cela revient à dire que les prises médicamenteuses doivent être successives pour éviter la fenêtre thérapeutique. Au delà, de huit heures, la durée de l'effet du médicament, la tension du patient pourrait retourner à son état initial, qui est thérapeutique. Chose qui pourrait avoir des répercussions négatives sur son état de santé. Il est à souligner dans ce cadre que la pression artérielle se décompose en pression artérielle maximale, systolique, et minimale, diastolique. Pour cette raison, la lecture de la pression artérielle se fait toujours à l'aide de deux chiffres, la pression artérielle systolique et diastolique : par exemple 12/7 veut mentionner 120 millimètres de Mercure pour la pression artérielle maximale, systolique, et 70 millimètres de Mercure pour la pression artérielle minimale, diastolique. La pression artérielle maximale, systolique, est souvent supérieure à 250 millimètres de mercure (25) alors que la pression artérielle minimale, diastolique, est supérieure à 130 millimètres de mercure (13). Les symptômes seront essentiellement neurologiques et associent des convulsions, des maux de tête très violents, des vomissements. A l'état extrême, une perte de connaissance ou un coma peut survenir, de même qu'une hémorragie massive dans le cerveau qui est alors responsable d'un accident vasculaire cérébral hémorragique. Mais aussi, l'hypertension artérielle sévère peut entraîner un oedème aigu dans le poumon, qui gène énormément la respiration : le malade ressent une très grande oppression dans la poitrine, ne peut prendre sa respiration normalement et a le sentiment d'étouffer.