Dans cette interview, Rabie Kati parle de son nouveau personnage d'Ali Oueld Sfia dans le long métrage «Le milliard» de Mohamed Raïd El Meftahi. ALM : Quel est l'apport de votre participation au film «Le milliard», programmé à la compétition officielle lors du dernier Festival national du film de Tanger ? Rabie Kati : C'est une expérience très bénéfique pour moi en tant qu'acteur. Elle m'a permis de vivre une belle aventure avec le jeune réalisateur Mohamed Raïd El Meftahi à travers le premier long-métrage de celui-ci. Et étant moi-même jeune, nous nous sentions, tous deux, et tout le long du tournage de ce film, basé sur l'autoproduction, parler le même langage, nous permettant de communiquer comme il le faut. Surtout que ce film constitue une valeur ajoutée pour le cinéma indépendant, qui connaît actuellement un développement sans précédent à travers le monde. J'étais d'ailleurs très heureux de l'accueil accordé à ce film lors de sa projection dans le cadre du vingt-huitième FNFT. Qu'est-ce qui vous a poussé à jouer le personnage d'Ali Oueld Sfia ? C'est l'un des plus importants personnages que j'ai interprétés pour le cinéma. Je trouve que c'est un nouveau rôle pour mon répertoire cinématographique. J'incarne dans «Le milliard» le personnage d'Ali Oueld Sfia, qui vit seul dans une baraque de fortune et avec comme seul métier le ramassage d'ordures. C'est la première fois que j'interprète un tel personnage qui vit dans la précarité et l'exclusion de la part de la société. In fine, je laisse le public du juger ma nouvelle expérience dans le cinéma. Quels sont les rôles que vous avez déjà joués au cinéma et qui vous marquent toujours? Personnellement, je considère tous les personnages que j'ai déjà incarnés au cinéma comme mes propres enfants et dont je ne peux faire de différence entre eux. Il n'empêche que le rôle d'Ahmed Gassiaux – dans un film d'Ismaël Saidi et qui porte comme titre le nom de cet ancien militant et résistant marocain – m'a beaucoup marqué. Je me souviens aussi de mes premières expériences cinématographiques telles que le long-métrage «Les portes du Paradis» des frères Soheil et Emad Nouri, qui a un grand apport sur ma carrière au cinéma. Quel est le personnage que vous rêvez toujours d'interpréter pour le cinéma ? Je suis ouvert à toute proposition pour y apparaître dans n'importe quel rôle. Mais à la seule condition que le personnage que l'on me propose me convienne et m'apporte une plus-value pour ma carrière d'acteur. Toujours est-il que j'aimerais, entre autres, prendre part à des films historiques, dont le cinéma marocain a besoin. Je souhaite, si l'occasion se présente, interpréter des personnages mythiques qui ont marqué non seulement l'histoire du Maroc mais l'ensemble de l'humanité, tels que Tarik Ibnou Ziad, Youssef Ibn Tachfine, Ibn Battouta, Ibn Rochd ou Abdelkrim El Khattabi. Pourriez-vous nous parler de votre prochain projet au cinéma ? Je me prépare à interpréter un autre personnage dans le prochain long-métrage «Le dernier round» de Mohamed Fikrane. Le tournage de ce nouveau film est prévu, en septembre prochain, entre le Maroc et l'Europe. C'est aussi un rôle extrêmement différent de ce que j'ai déjà joué au cinéma. Je préfère encore cette fois laisser le public le découvrir lors de sa sortie dans les salles.