ALM : Vous avez été choisie pour interpréter le personnage de Fetouma dans «Les petits bonheurs», dont le tournage a pris fin il y a une quinzaine de jours à Tétouan. Que représente pour vous votre participation à ce film? Farah El Fassi : Ma participation au long-métrage «Les petits bonheurs» me permet de travailler pour la deuxième fois avec le cinéaste Mohamed Chrif Tribek. C'est lui qui m'a découverte au cinéma et m'a présentée pour la première fois grâce à son film «Le Temps des camarades». Mon interprétation de l'un des deux principaux personnages dans «Les petits bonheurs» représente pour moi un plus pour mon parcours de jeune actrice. Pouvez-vous nous présenter le personnage que vous interprétez dans ce film ? J'ai beaucoup aimé l'histoire de «Les petits bonheurs», en particulier le personnage de Fetouma que j'incarne. J'y interprète le rôle d'une jeune Tétouanaise de 17 ans dans les années 50. Fetouma est parmi les premières femmes et jeunes filles ayant pu, à l'époque, braver les anciennes traditions et réussir bien leur scolarité. Contrairement à sa sœur Noufissa, qui s'habille à l'européenne mais reste très soumise, elle se distingue par sa forte personnalité et une mentalité très ouverte tout en continuant de se vêtir de tenues traditionnelles propres de la ville de Tétouan. Bref, «Les petits bonheurs» retrace la vie au quotidien des femmes tétouanaises de cette époque, particulièrement leur désir d'émancipation, mais aussi leur amour pour la musique et le cinéma, en particulier les films de Farid Al Attrach. Est-ce que, à votre avis, votre beau visage et votre accent chamali sont à l'origine de votre participation dans des films, dont l'histoire se passe au Nord ? Ma première apparition au cinéma a été à travers le film «Le Temps des camarades », tourné majoritairement à Tétouan. Mais par la suite j'ai pris part à des productions aussi bien cinématographiques que télévisées, dont le tournage a eu lieu dans d'autres villes du Maroc. Vous venez d'annoncer vos fiançailles avec le jeune acteur Omar Lotfi. Comment allez-vous concilier votre vie professionnelle et celle de future mariée ? Notre mariage va, certes, nous aider tous les deux à mieux avancer dans notre carrière. Surtout que je partage avec Omar Lotfi la même passion pour le cinéma. Notre relation s'est développée sur les plateaux de tournage. Nous nous sommes connus, en 2010, pendant notre participation au long-métrage «L'enfant Cheikh» de Hamid Bennani. Nous avons ensuite joué dans d'autres films et télé feuilletons, dont les deux séries télévisées «Al Haraz» (Abdelhay Iraqui) et «Ahlam Nssim» (Ali Tahiri et Hamid Ziani) et le téléfilm «Boughaba» de Driss Roukh.