Après plus de 45 représentations réparties entre le Maroc, la Suisse et les Etats-Unis, notamment dans des prestigieuses universités de la Ivy League, telles que Columbia, Princeton et Yale, le comédien et metteur en scène Hassan El Jaï fête aujourd'hui les 2 ans de son adaptation théâtrale de «Soufi, mon amour», le roman bestseller mondial d'Elif Shafak. Il présente ce jeudi son spectacle «The forty rules of love», en langues française et anglaise, au théâtre national Mohammed V de Rabat. «Sur scène, j'assure la narration dramatique et en même temps j'incarne plusieurs personnages très différents», indique Hassan El Jai. Le public est convié à un voyage vers la ville de Konya au 13ème siècle, à travers les aventures de Shams de Tabriz, le derviche errant qui fut le maître spirituel de Jalal-Din Rûmi. À mi-chemin entre expérience artistique et voyage mystique, ce spectacle met en scène une sage manifestation de l'amour divin, de manière très inattendue dans un monde de plus en plus rongé par la violence et le chaos. Très inspiré du soufisme, Hassan El Jai est influencé par les grands dramaturges classiques tels que Shakespeare ou Molière. «Je suis également influencé par les grands mystiques tels que Al Ghazâlî, Al Junayd ou Shams de Tabriz. Leurs œuvres véhiculent des valeurs, des messages aussi lumineux», dit-t-il. Hassan El Jaï est comédien, metteur en scène, coach et professeur de théâtre. Avant de se dédier complètement au théâtre, qu'il a toujours considéré comme sa vocation et qu'il pratique depuis l'âge de 5 ans, Hassan se dote d'un bachelor et master en management des médias dans des écoles prestigieuses de Paris et New York, et suit parallèlement des cours de théâtre. Après des passages en entreprise, il décide de se consacrer uniquement à son art en exploitant ses expériences en communication. «J'ai développé quelque savoir-faire pour faire du théâtre. J'ai également développé la prise de parole en public». Côté projet, Hassan El Jai est en pleine préparation d'une lecture adaptée du «Langage des oiseaux» de Farîd al-Dîn Attâr, un poète perse du 12e siècle, un texte profond, souvent mystérieux et abstrait. «Au Maroc, il faut soutenir et encourager les travaux théâtraux qui sont en harmonie avec notre culture, avec notre patrimoine et qui transmettent des valeurs», aspire-t-il.