Colliers international Maroc discute de l'impact des OPCI sur la dynamique de l'immobilier Les Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ont été au cœur du débat à Casablanca. Colliers international Maroc, la société de conseil intégré sur l'ensemble de la chaîne de valeur immobilière, a guidé la réflexion sur l'impact de cet outil de placement sur la dynamique du marché immobilier. Les acteurs des secteurs de la finance et de l'immobilier du Maroc se sont réunis, mercredi 8 février, dans la métropole pour éventuellement mettre le point sur le nouveau cadre réglementaire et fiscal en vigueur. Une rencontre à laquelle a pris par Mohamed Boussaid, ministre de l'économie et des finances. M. Boussaid a saisi cette occasion pour mettre en relief la stabilité du cadre macroéconomique national et d'évoquer les dispositions de la loi de Finances 2017 venant compléter le dispositif légal de la loi 70-14 en déterminant le cadre fiscal de l'exploitation des OPCI. «Ce cadre juridique, dont la législation spécifique devrait être actée dès l'entrée en vigueur de la loi de Finances a été inspiré des meilleures pratiques internationales. L'objectif étant d'instaurer un cadre favorable de l'investissement collectif dans l'immobilier notamment l'immobilier professionnel et commercial», souligne M. Boussaid. En établissant une comparaison avec l'encours des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), le ministre de l'économie et des finances évalue le potentiel des actifs immobiliers dans l'ensemble des villes du Royaume à 200 milliards de dirhams. Un chiffre révélateur dans la mesure où il pourrait doper l'encours des OPCV atteignant actuellement les 300 milliards de dirhams. Après l'approbation de la loi relative aux OPCI, la gamme de classe d'actifs se complète. Ce nouveau véhicule d'investissement voit , en effet, diversifier le portefeuille des investisseurs et dynamiser, par ailleurs, l'investissement immobilier. «Les OPCI se veulent un véritable levier. Ils regorgent de nombreux avantages notamment en termes d'assouplissement de l'acte d'investir, de gestion de risque ainsi que du développement d'une offre d'immobilier locatif à la fois suffisante et adaptée aux besoins», explique le ministre. Présenté en 2014, le projet de loi 70-14 a été adopté deux ans plus tard (2016). Ce texte juridique définit les modalités de création, de gestion et de fonctionnement des OPCI au niveau national. Techniquement parlant, les OPCI peuvent prendre deux formes. Citons en premier les sociétés de placement immobilier où les investisseurs sont actionnaires. Ils peuvent également prendre la forme de fonds de placement immobilier, à savoir des copropriétés d'actifs gérés par une société de gestion agréée contrôlée par le conseil de surveillance. Ainsi, l'investisseur n'a pas de droit de contrôle, de décision ou d'intervention sur la gestion.