La police nationale espagnole a arrêté, lundi à San Sébastian (nord de l'Espagne), un ressortissant marocain « chef présumé d'une cellule de recrutement et d'envoi de combattants étrangers en Turquie où ils recevaient des instructions de l'organisation terroriste Daech pour commettre des attentats en Europe ». Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, cette opération a été réalisée par la police, en collaboration avec le Service de renseignement espagnol (CNI) et les autorités marocaines, soulignant que ceci démontre encore une fois la place de la coopération nationale et internationale comme « élément clé » de la lutte contre la menace terroriste. Le mis en cause, qui réside en Espagne, « était intégré à la structure de Daech et réalisait des actions de recrutement et d'endoctrinement depuis 2010, aussi bien en personne que via Internet », précise la même source dans un communiqué. Il utilisait les réseaux sociaux pour lancer « des appels au jihad et à se joindre aux rangs de l'organisation terroriste et se déplacer vers des zones de conflits », poursuit le communiqué, faisant observer que l'individu appréhendé ciblait des jeunes en risque d'exclusion sociale. Le mis en cause, qui était moniteur de boxe, profitait de sa profession pour influencer ces jeunes. Le ministère espagnol de l'Intérieur fait savoir, en outre, que cette personne vivait dans le même appartement avec un compatriote, membre de la cellule qu'il dirigeait, qui a été arrêté au Maroc pour terrorisme, suite à un mandat d'arrêt émis par les autorités espagnoles. Le mis en cause entretenait des relations également avec un autre individu arrêté le 20 novembre 2016 à Strasbourg par les autorités françaises. Les enquêteurs ont pu vérifier que les trois personnes membres de cette cellule terroriste se trouvaient à San Sébastian durant une période déterminée. Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, 182 jihadistes ont été arrêtés en Espagne depuis l'activation du niveau 4 de l'alerte antiterroriste en 2015.