La restructuration de la Société des Brasseries du Maroc vient d'être achevée avec la filialisation de l'activité bière. SBM se transforme en holding ayant des participations dans l'ensemble des filiales. Les raisons d'une telle réorganisation. Pour faire face à un environnement de plus en plus concurrentiel, un groupe national aussi emblématique comme celui des Brasseries du Maroc (eau, boissons gazeuses, bière, emballage et distribution) n'a d'autre choix que de revoir son organisation. C'est désormais chose faite. Le groupe SBM vient de finaliser sa restructuration en filialisation l'activité bière. Cette décision adoptée lors du dernier conseil d'administration tenu le 22 octobre entrera en vigueur en début d'année prochaine. Elle devra être validée lors de la prochaine assemblée générale prévue pour le 16 décembre prochain. Ainsi, les activités de production, d'embouteillage de commercialisation de la bière seront assurées par la Société Nouvelle des Brasseries du Maroc. Concrètement, SBM se transformera en holding avec des participations dans ses différentes filiales, explique Chakib Benmoussa, administrateur Directeur Général du groupe. «C'est pour donner plus d'autonomie à nos cinq activités que le groupe a décidé de franchir le cap de la filialisation», ajoute-t-il. Cette filialisation s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie engagée par le groupe. Celle-ci vise à atteindre une plus grande performance au niveau des cinq pôles d'activité, pour reprendre les propos de M. Benmoussa. Performance, il faut bien admettre que SBM doit faire face à l'entrée de nouveaux opérateurs. Elle doit également se préparer à une nouvelle donne, celle la baisse des droits de douane qui devra être appliquée à partir de 2003. Conserver des parts de marché n'est pas l'unique souci des responsables du groupe des Brasseries du Maroc. Selon eux, il s'agit de développer les marchés sur lesquels elle opère en augmentant les volumes », indiquent-ils. Pour l'heure, la consommation intérieure notamment en matière d'eau, de bière ou de boissons gazeuses n'affiche pas des niveaux records au Maroc. Elle est inférieure par rapport à des pays similaires. Selon les chiffres communiqués par SBM, le consommateur marocain consomme annuellement 17 litres de boissons gazeuses, alors qu'en Tunisie, cette consommation atteint 30 litres. Pour faire face à cette situation, SBM met les bouchées doubles en matière de marketing. Cette politique passe par le développement et la commercialisation de nouveaux produits. Selon M. Benmoussa, « un nouveaux produit permet d'atteindre de nouveaux consommateurs ». Cette stratégie s'est traduite entre autres par le lancement en août dernier de la formule cinq litres de l'eau Danone Aïn Saïss. Les retombées commerciales de ce produit ont dépassé nos prévisions, jugent les responsables de SBM. Côté investissements, le groupe ne lésine pas sur les moyens. Au titre de l'année 2001, SBM a investi 244 millions de DH. Ces investissements portent aussi bien sur la mise à niveau des unités de production que la valorisation des ressources humaines. En 2001, le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'est élevé à 2,5 milliards de DH hors TVA en hausse de 0,6% par rapport 2000. Quant au résultat consolidé d'exploitation, il a atteint 290 millions de DH, soit une progression de 4,6%. Le résultat net part du groupe se situe à 207,4 millions de DH en augmentation de 11,3%. Le taux de marge opérationnelle s'est établi à 11,4%, représentant, soit une progression de 0,5 points.