En 2015, tous les états se sont engagés par un accord mondial lors de la COP21 à maintenir l'augmentation de la température sous 2°. En 2016 à la COP22, une nouvelle étape commence sous le signe de l'action. Ces actions vont être entreprises dans le but de préserver la planète des effets des changements climatiques. Ceux-ci sont dus en général à la pollution liée à l'industrie mais aussi au transport. Certaines villes ne voient même plus l'éclaircie du ciel bleu. Les échappements de véhicules, les huiles et autres substances du genre ont un impact négatif sur notre santé, notre bien-être et notre Terre. Ajouter à cela l'expansion urbaine qui en rajoute une couche. Face à ces défis, il urge d'adopter de nouvelles infrastructures de transport et de transit. Une mobilité sobre en carbone pour les passagers et les marchandises est vitale pour répondre aux défis du XXIème siécle, notamment climatique, faisant des transports publics et des innovations du secteur un levier de croissance indispensable pour l'avenir. Dans le but de fédérer les principaux acteurs autour de ces objectifs, l'Office national des chemins de fer (ONCF), partenaire officiel a organisé jeudi les 1ères Assises de la mobilités durable au Maroc. Ces Assises ont réuni décideurs, élus, investisseurs, bailleurs de fonds et acteurs de la mobilité et du transport public, afin de faciliter la compréhension mutuelle des enjeux climatiques et les nécessités de financement d'une mobilité accessible à tous, innovante, sobre en carbone et génératrice de développement, notamment en Afrique. L'ONCF, conjointement avec des partenaires internationaux, souhaite donc inscrire la mobilité durable dans l'agenda de la COP22 par l'intermédiaire d'un cycle de conférences internationales et régionales qui se tiendra en Afrique tous les deux ans. Baptisé «Assises de la mobilité durable» (AMD), cet événement se veut un moyen d'asseoir les bonnes pratiques. Le comité scientifique de cette première édition a pour objectif de rassembler les décideurs politiques, associations de défense des consommateurs et experts internationaux pour partager les meilleures pratiques et solutions permettant de répondre à une demande croissante de mobilité et aux engagements nationaux de réduction des émissions de dioxyde de carbone. «Notre bilan carbone 2015 fait ressortir des chiffres révélateurs et nous ambitionnons de faire encore mieux à l'horizion 2020. L'Office s'est engagé dans une démarche d'efficacité énergétique en certifiant dans une première étape son siège social ainsi que la gare de Marrakech aux normes ISO 50001 assurant ainsi son autonomie électrique à hauteur de 50%. Une démarche qui est étendue progressivement à l'ensemble des sites de l'Office», déclare, non sans fierté, Mohamed Rabii Khlie, directeur général de l'ONCF. Et d'annoncer : «Nous sommes en train de finaliser un contrat d'achat d'énergie éolienne où 50% de nos besoins en énergie de traction pour le train seront assurés par cette énergie propre et qui entrerait en vigueur à partir du 1er janvier 2017». Une annonce qui n'a pas laissé l'audience indifférente puisqu'elle s'inscrit pleinement dans les objectifs tracés par l'OMD. L'intérêt est de débattre également des problématiques liées à cette mobilité, ses défis et les évolutions en cours en vue de promouvoir les politiques de mobilité durable à travers des actions d'échanges scientifiques, techniques, économiques et sociaux concernant les sytèmes de fret et de déplacements urbains et périurbains. Enfin, la lumière a été aussi jetée sur l'aboutissement d'un manifeste qui sera soumis aux négociateurs de la COP22 pour favoriser l'éligibilité des projets de mobilité bas carbone au Fonds climat prévu à l'horizon 2020. Différents panels ont ponctué cet événement traitant de la question de la mobilité durable, de sa conciliation avec le changement climatique et des mécanismes et modes de financement.