Abdelouahed Radi de l'USFP a été réélu à une large majorité au poste de président du Parlement au terme d'un scrutin aux contours définis d'avance. Comme prévu, c'est Abdelouahed Radi a été reconduit, lundi 21 octobre, comme président du Parlement dès le premier tour à une large majorité: 224 voix contre 52 pour son rival PJD Lahcen Daoudi qui a félicité le vainqueur. Les bulletins nuls totalisent 38. La séance de l'élection présidée par Mohamed Bensaïd Aït Idder (GSU) a commencé à 15 heures 30 et pris fin un peu avant 18 heures. Présents presque au complet (314 députés), les membres de la Chambre ont recouru au vote manuel en déposant un bulletin avec le nom de leur candidat dans l'urne. L'exercice est un peu fastidieux. D'ailleurs, au moment de regagner son siège, un élu très âgé d'El Hoceïma a trébuché sur une des marches de l'Hémicycle. Le candidat USFP n'était pas candidat unique. Le PJD a présenté contre lui un député de Fès du nom de M. Daoudi, professeur à la faculté de droit de la ville connu pour être un proche de Abdelkrim Al Khatib. Ce geste signifie que le PJD maintiendra sa place dans le camp de l'opposition et qu'il n'a pas été sollicité à faire partie de la future équipe gouvernementale. L'Istiqlal a préféré ne pas descendre dans l'arène dans un souci évident de ne pas compromettre ses chances d'entrer au gouvernement. Le parti de Abbas El Fassi a renoncé quelques jours avant le rendez-vous de l'élection du président à toute ambition quant au perchoir alors qu'il était question auparavant de briguer la présidence convoitée par le leader du parti et par le ministre sortant Moulay M'Hamed Khalifa. L'Istiqlal qui se sait membre de la coalition de Driss Jettou pourrait être tenté d'affronter indirectement l'USFP par le biais du PJD faute de pouvoir l'assumer de manière claire et franche. Une sorte de bataille par procuration où les parlementaires PJD et ceux de l'Istiqlal ligués avec les autres partis de l'opposition chercheraient à faire tomber dans un combat très serré le candidat de l'USFP et de la majorité gouvernementale. En effet, les voix de l'opposition additionnées aux sièges de l'Istiqlal sont presque égales à celles de la majorité acquise au Premier ministre désigné. Mais les choses se sont passées autrement. Lors d'un déjeuner gracieusement offert par Bouamour Taghouane le jour du scrutin, les députés Istiqlaliens ont reçu comme consigne de voter pour Abdelouahed Radi. Le ticket d'entrée de l'Istiqlal au gouvernement de Driss Jettou. Les instructions sont les instructions.