Le projet de transformation de l'ONCF en société anonyme accuse un retard notable. Son traitement se poursuit au Secrétariat général du gouvernement, qui se chargera de le transmettre par la suite au conseil du gouvernement. Le projet de transformation de l'ONCF (Office national des chemins de fer) en Société anonyme tarde manifestement à voir le jour. Son directeur général, Karim Ghellab, a toutefois assuré lors de la séance d'ouverture du colloque ferroviaire franco-marocain, tenu à Rabat et dont les travaux seront bouclés aujourd'hui, que ce chantier est sur la bonne voie. En effet, ce projet de refonte du cadre juridique et institutionnel de l'office fait partie d'une série de réformes qu'envisage de mettre en place l'ONCF en vue d'assurer une mise à niveau généralisée à l'ensemble de ses activités et de moderniser son mode de gestion. Dans sa valise, l'ONCF compte aussi un projet de réalisation de nouveaux programmes d'extension du réseau, portant sur le tronçon de Taourirt-Nador, étendu sur 117 km, et celui de Marrakech-Laâyoune étalé, quant à lui sur 691 km. Beaucoup de chemin reste à faire avant d'aboutir à l'objectif ultime qu'est une rénovation intégrale. Il incombe à l'ONCF d'adapter son appareil de production aux exigences du marché, d'achever les travaux de doublement des voies en cours et des études d'extension du réseau, et de parachever le processus d'externalisation des taches opérables par le privé. La transformation en S.A demeure par ailleurs le maillon fort de cette réforme. Prévue l'année dernière déjà, le retard qu'elle a accusé est dû au fait que le projet de transfert de la Caisse de retraite de l'Office au régime collectif d'allocation de retraite (RCAR) avait à une époque donné attiré toute l'attention au détriment d'autres affaires. Une chose est sûre. Pour le moment, le projet continue à faire le va et vient entre le Secrétariat général du gouvernement et le gouvernement. «Des remarques émanant du SGG ont été formulées à son sujet», assure une source à l'ONCF. Il va falloir donc attendre que le texte du projet soit finalisé pour qu'il passe au crible du conseil de gouvernement avant d'être discuté en conseil de ministre.