La société SOCOPIM, qui assure la représentation et la commercialisation de toutes les machines agricoles et des travaux publics, est considérée parmi les leaders de cette activité au Maroc. Constituée dans les années cinquante, cette société fait partie du groupe Premium, dont la société SRM s'active dans le matériel de manutention. Les entreprises dont l'activité est essentiellement axée sur la vente du matériel agricole au Maroc ne sont pas légion. Le secteur ne comptait qu'une dizaine de gros fournisseurs, mais depuis quelques années, ce nombres est réduit de moitié pour différentes raisons. La société SOCOPIM, qui assure la représentation et la commercialisation de toutes les machines agricoles et des travaux publics, est considérée parmi les leaders de cette activité au Maroc. Constituée dans les année cinquante, cette société fait partie du groupe Premium, dont la société SRM s'active dans le matériel de manutention. Socopim emploie une centaine de personnes et réalise un chiffre d'affaires annuel variant entre 30 et 35 millions de dirhams. Quant au groupe Premium, son chiffre d'affaires atteint 180 millions en vendant du matériel importé essentiellement de l'Allemagne et des Etats-Unis. Socopim représente d'ailleurs la célèbre marque américaine John Dear, qui est le leader mondial de la machine agricole et possède plusieurs usines de fabrication en Allemagne. Cette entreprise couvre pratiquement toutes les activités agricoles allant du matériel de labour (tracteurs) en passant par celui de la pulvérisation et en arrivant au matériel de récolte (moissonneuses batteuses). Mais ses activités s'étendent aussi au matériel de trituration des olives, à l'irrigation (Pivots), aux groupes électrogènes, sans oublier le matériel des travaux publics. C'est dire que SOCOPIM et ses employés sont très ancrés dans le monde des agriculteurs et connaissent à fond les contrées les plus lointaines du monde rural. Mais si cette entreprise a été florissante, le directeur de la division agricole, Mlahfi Adil, un vieux routier de la profession, ne cache pas ses appréhensions quant à l'avenir du secteur. Des difficultés qu'il incombe d'abord à la sécheresse endémique qui a fortement affecté le pouvoir d'achat des agriculteurs. Ce vieux routier de la profession affirme que sur un cycle de cinq ans, le Maroc connaît une bonne année agricole, deux moyennes et deux années très mauvaises. Mais si, dans un sens, le secteur s'est accoutumé à cette donne climatique, il n'arrive pas à se remettre des dégâts causés par le secteur informel du matériel agricole d'occasion. D'ailleurs, les deux associations des importateurs du matériel agricole ont tenu mardi dernier une conférence de presse dans laquelle ils ont lancé un énième cri d'alarme pour que les pouvoirs publics arrêtent cette hémorragie qui les saigne à blanc. Malhfi Adil, comme tous les professionnels du secteur ne décolère plus : «je n'arrive pas à comprendre que la politique agricole marocaine puisse continuer à se faire à partir des bureaux. Il est inconcevable que l'Etat puisse admettre qu'un matériel agricole réformé en Europe puisse être performant dans notre pays en le faisant entrer au Maroc comme matériel d'occasion. C'est tout simplement douter de l'expertise des techniciens européens qui ont plusieurs longueurs d'avance sur nous». la bataille légitime des importateurs du matériel agricole ne s'arrêtera sûrement pas à ce stade.