Le Maroc a réitéré devant les participants à la Conférence d'Examen de la Convention d'Ottawa son appui total aux principes humanitaires de cet instrument international et son profond attachement à ses objectifs de désarmement. Intervenant au dernier jour de la 1ère Conférence d'Examen de la Convention d'Ottawa, qui s'est tenue à Nairobi du 29 novembre au 3 décembre, l'ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a rappelé que le Royaume du Maroc, bien que non-signataire de la Convention d'Ottawa, s'est félicité de l'adoption de la Déclaration et du Plan d'Action de Nairobi (…). "La participation du Royaume du Maroc à cet important évènement, en tant qu'Etat observateur, a poursuivi M. Hilale, traduit son adhésion totale aux valeurs humanitaires ayant présidé à son élaboration. Elle est aussi l'expression de sa volonté politique de s'associer à cet élan universel pour l'élimination des mines antipersonnel. Et bien que non-membre de la Convention d'Ottawa, le Maroc en respecte de facto les principales dispositions. Parallèlement, il appuie constamment les efforts menés sur la scène internationale pour l'aboutissement de ce processus visant l'interdiction complète de ces armes meurtrières quotidiennement pour des centaines d'hommes, femmes et enfants, traumatisantes pour les victimes et handicapantes pour le développement socio-économique des pays". M. Hilale a rappelé dans ce contexte que "le Maroc est l'un des rares pays n'ayant jamais produit, exporté ou transféré de mines antipersonnel. Bien plus, il n'en a plus importé ni utilisé, et ce avant même l'élaboration de la Convention. Quant aux mines encore en dépôt, elles servent uniquement à des fins d'instruction, de formation et de déminage. Ce qui ne manquera pas de contribuer à la réussite des missions des Forces Armées Royales dans le cadre de leur participation aux multiples Opérations de maintien de la paix des nations unies à travers le monde". "Par ailleurs, a rappelé M. Hilale, le Maroc a entamé un processus de destruction des mines, sur la base de l'accord signé en 1999 avec la MINURSO, relatif à l'échange d'informations, le marquage des zones de mines, le déminage et la destruction des mines non explosées. Dans ce cadre, près de cinquante opérations de déminage ont été effectuées entre 2000 et 2003. S'agissant de la population civile, dont la protection constitue l'essence même de la Convention d'Ottawa, le gouvernement du Royaume du Maroc en a fait une priorité, ce qui l'a préservé des ravages des mines, en assurant une large diffusion des informations pertinentes auprès des populations civiles. "En outre, a poursuivi le diplomate marocain, les autorités militaires prennent constamment des mesures destinées à protéger les populations nomades qui traversent les régions non encore déminées. De même, il existe une collaboration totale avec les autorités civiles dans le but de tenir les autorités militaires informées de toute découverte de mines, pièges ou autres dispositifs par les populations locales" (…). Enfin, a encore relevé l'ambassadeur, " l'engagement du Maroc pour l'élimination des mines antipersonnel a été récemment confirmé par son vote en faveur du projet de résolution présenté par la Thaïlande devant la 59ème session de l'Assemblée générale, au sujet de la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel". "Dans ce contexte, a affirmé M. Hilale, le Maroc, qui a signé et ratifié tous les instruments internationaux en matière de désarmement, fait de son adhésion à la Convention d'Ottawa un objectif stratégique. Cependant, la réalisation de cet objectif est momentanément différée pour une seule et unique raison, en l'occurrence l'impératif de sécurité de ses provinces du Sud. Cet obstacle conjoncturel à l'adhésion du Royaume disparaîtra dès que le conflit artificiel qui lui est imposé sera définitivement réglé".