Maroc-Guinée Equatoriale. Les Lions de l'Atlas ont écrasé la pauvre équipe de Guinée Equatoriale sur le score sans appel de cinq buts à zéro. Si l'équipe marocaine, coachée par Badou Zaki, s'est quelque peu rassurée en obtenant le résultat, la manière laisse encore à désirer. Il fallait absolument une victoire aux Lions de l'Atlas pour leur première sortie devant leur public depuis la nomination de Zaki à leur tête, mais aussi depuis leurs dernières déconvenues. Et c'est une équipe marocaine généreuse dans l'effort, qui, dès l'entame du match, dirigé par le Tunisien mouhcine Boukhatir, s'est ruée à l'assaut des buts adverses. Ce match comptait pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2004 (Groupe 7). Lors de la première journée, les Marocains avaient déposé du Gabon à Libreville par un but à zéro. D'entrée de jeu, la maigre assistance qui s'est déplacée au Complexe Sportif Moulay Abdellah s'est rendue compte ainsi que tous les téléspectateurs que les Equato-guinéens étaient tout sauf des foudres de guerre et que l'on allait assister à une rencontre à sens unique. A la deuxième minute de jeu, une tête du fussiste Bidoudane, bien servi par le rajaoui Noureddine Kacimi, s'écrasait contre la transversale. Les Marocains ont alors saisi leurs adversaires à la gorge et ils ont maintenu un pressing haut, mais les attaquants, à l'image de Adil Ramzi, ont souvent confondu vitesse et précipitation. Et à la 8ème minute, ce sera ce même Adil Ramzi qui ouvrira le score, idéalement servi par Abdelilah Saber. La réaction des visiteurs, cantonnés en défense ne venant toujours pas, ce sont les Lions de l'Atlas qui étaient obligés de prendre le jeu à leur compte, réussissant de belles combinaisons, notamment grâce aux chevauchées de Kacimi à gauche et de Saber. D'ailleurs la défense marocaine, orchestrée par Noureddine Naybet, reste égale à elle-même. Et c'est ce même Saber qui distillera une belle balle pour donner l'occasion à Bidoudane de doubler le score à la 24ème minute. Le gardien Benjamin Olo a été très sollicité par l'attaque marocaine. A la 27ème minute, Youssef Safri loge imparablement un magnifique coup franc dans les filets du malheureux gardien Benjamin Olo. Ce dernier ira chercher une quatrième fois dans ses filets le ballon catapulté de la tête par Rachid Rokki dans le temps additionnel (45+2). Dès l'entame de la seconde période, Adil Ramzi, qui a pris de vitesse la défense équato-guinéenne, est fauché dans la surface de réparation par le gardien Silvestre Ecolo, qui a remplacé Olo. C'est le penalty indiscutable. Le tir trop mou et imprécis de Chippo est facilement arrêté par le keeper. Ce dernier effectuera ensuite un mauvais dégagement qui allait permettre à Kacimi de faire la démonstration de sa puissance de frappe en décochant un tir qui allait trouver la lucarne adverse à la 54ème minute de jeu. Il était tout de même dit que les Marocains seraient incapables de transformer un penalty ce soir-là, puisque, après Chippo, Adil Ramzi en a également raté un deuxième sifflé en faveur de Rabie El Afoui (74è). Inquiétant. C'est seulement à la 67ème minute que les visiteurs se sont montrés quelque peu menaçants. Un tir lointain de Juan Micha Obiang s'écrase sur la transversale de Bagui, qui aura décidément passé une soirée bien tranquille. Une débauche d'efforts donc de la part des Marocains, qui auront à plusieurs reprises fait montre de manque de concentration et d'application. Certes, une victoire est toujours bonne à prendre et, avec deux victoires, les Marocains, qui se sont réconciliés avec leur public, sont en tête du groupe 7, devant la Sierra-Leone, à la différence de buts. Mais par delà le score, beaucoup de travail reste à faire. Car la Sierra-Leone, qui est un client sérieux, est également auteur de deux victoires, dont une à l'extérieur face à cette même équipe de Guinée Equatoriale (3-1) et une autre samedi face au Gabon (2-0). Les Lions de l'Atlas auront à croiser le fer avec eux fin mars 2003.