Après avoir fait ses adieux à Rio, le drapeau olympique est arrivé hier à Tokyo, ville hôte des prochains Jeux d'été en 2020, avec l'espoir de réitérer le succès de 1964. L'étendard frappé de cinq anneaux avait été remis par le maire de Rio, Eduardo Paes, à Yuriko Koike, gouverneur de Tokyo, lors de la cérémonie de clôture des JO-2016 dimanche soir, tandis que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, apparaissait grimé en Super Mario pour vanter l'influence de l'archipel dans le monde. «Il paraît lourd (le drapeau), mais il ne l'est pas tant que ça. En revanche, je ressens tout le poids de la responsabilité qu'il implique», a commenté à sa descente d'avion Mme Koike, élue fin juillet à la tête de l'immense capitale de 13,6 millions d'habitants, après la démission de son prédécesseur Yoichi Masuzoe, pris dans un scandale financier. «Je suis ravie de ramener le drapeau plus de 50 ans après les JO de 1964», a-t-elle ajouté, promettant des jeux «merveilleux». Les Japonais ont en tête le souvenir des Jeux organisés il y a un demi-siècle dans la capitale japonaise, qui avaient marqué le retour de l'archipel dans le concert des nations et soutenu sa reconstruction après la défaite de 1945. Cette fois, nombre d'entre eux y voient l'occasion d'apporter jeunesse et vigueur à un pays sur le déclin, tant démographique qu'économique. A quatre ans de l'échéance cependant, une explosion des coûts est redoutée. Les médias japonais évoquent un possible doublement, voire triplement par rapport à un montant initial de 730 milliards de yens (6,4 milliards d'euros au cours actuel). Les préparatifs ont pour l'heure été chaotiques. Le stade olympique n'est pas encore sorti de terre, après l'abandon du projet initial jugé trop onéreux. Parmi les autres déboires, les organisateurs ont dû changer de logo, le styliste choisi ayant un passif de plagiats sur des créations antérieures.