Le ministère de tutelle met en place 15 établissements à accès régulé Les écoles polytechniques publiques seront opérationnelles dès la rentrée 2016-2017. Les décrets de création de ces nouvelles écoles viennent, en effet, d'entrer en vigueur. Pour commencer, il y aura des écoles polytechniques notamment dans les villes de Fès, Oujda, Marrakech, Meknès, Safi, Tanger, Tétouan, Kénitra, Agadir, Berrechid, Khouribga, Errachidia et Béni Mellal. Dans chacune des villes respectives, les nouvelles écoles vont remplacer les facultés des sciences techniques, les écoles nationales des sciences appliquées et les écoles supérieures de technologie. Concrètement, le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres a délégué aux présidents des universités de prendre, en concertation avec le ministère bien évidemment, toutes les décisions juridiques, administratives et techniques en rapport avec la fusion ou le remplacement des établissements précités pour ouvrir la voie devant les nouvelles écoles polytechniques. Celles-ci seront chargées de fournir un enseignement supérieur à travers le territoire national sous forme d'une formation fondamentale et une formation continue. Ces écoles sont également appelées à piloter des travaux de recherche dans les domaines juridiques, économiques, de gestion ainsi que dans les sciences de l'ingénieur. Par ailleurs, les écoles polytechniques qui auront toutes les attributions qui étaient dévolues aux écoles supérieures de technologie, aux facultés des sciences et techniques et aux écoles nationales des sciences appliquées, remettront aux lauréats les différents diplômes correspondant à ces établissements universitaires. Le département de Lahcen Daoudi veut ainsi accélérer le processus de création de ces nouveaux établissements d'enseignement supérieur. La décision a été prise dans le Conseil de gouvernement du jeudi 30 juin dernier. Il faut préciser cependant que certaines écoles supérieur de sciences appliquées seront épargnées et vont donc continuer à fonctionner côte à côte avec les écoles polytechniques nouvellement créées. C'est le cas notamment pour les villes de Hoceima et Khénifra. Il faut dire que la décision du gouvernement via le ministère de tutelle avait déclenché la polémique. Très vite, le syndicat de l'enseignement supérieur avait critiqué les décisions gouvernementales. Dans ce sens, un dialogue a été ouvert avec les ministres concernés. A l'issue de ces réunions, le syndicat a réussi à annuler la fusion de facultés de médecine et de pharmacie à Casablanca et Rabat avec les facultés de médecine dentaire dans les mêmes villes. Les deux parties avaient convenu d'aller vers un pôle universitaire de santé qui soit inscrit dans la future loi encadrant l'enseignement supérieur. De même, il a été convenu à l'issue du même dialogue d'aller progressivement dans la fusion ou la transformation des écoles supérieures de technologie, les facultés des sciences et techniques et les écoles nationales des sciences appliquées. Reste à savoir si les quinze écoles polytechniques vont apporter une réelle valeur ajoutée à l'enseignement supérieur totalement différente des établissements appelés à disparaitre.