Fès. Des centaines de candidats arnaqués dans l'opération des 30.000 emplois virtuels ont organisé lundi une grande manifestation de colère. Fès. Lundi 07 octobre. Des centaines de candidats arnaqués dans l'affaire des trente mille emplois virtuels de la société émiratie «Al Najat» ont organisé une grande manifestation devant le bureau régional de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) avant de se lancer dans une marche pacifique dans la place Jbari puis place de Florence répétant des slogans accusant le bureau en question de les avoir induits en erreur et profité de leur situation, chômage et pauvreté, pour les lancer dans un rêve qui est devenu pour ces malmenés un cauchemar. Vers midi, les manifestants allaient continuer leur marche pacifique à travers les grandes artères de la capitale spirituelle du pays mais les forces de l'ordre, qui ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité, sont intervenus pour circonscrire la grande foule qui s'arrêta à la place de Florence. En cette heure de pointe, tous les gens qui étaient présents ont prouvé un soutien moral à ces jeunes menés en bateau, il y a plus de six mois. Ils ont rêvé, espéré de sortir du gouffre du chômage. Un voyage en mer et pourquoi pas une immigration vers les pays de rêve. Maintenant le réveil est dur. Lors de cette manifestation, un candidat s'est présenté au bureau régional de l'ANAPEC de Fès pour avoir des informations officielles de cette tragique situation. Les responsables locaux lui ont fait savoir «qu'il faut patienter car quinze autres pays cherchent l'embauche des trente mille candidats». Dans la foule, un jeune diplômé chômeur confie qu'il a dû emprunter trois mille dirhams d'un proche pour pouvoir couvrir les dépenses de la visite médicale avancée, le déplacement à Casablanca, l'achat de quelques habits afin de se présenter à ladite clinique dans un aspect vestimentaire honorable, il doit rembourser la somme empruntée en faisait la moisson pendant l'été. Maintenant, il attend la cueillette des olives pour rembourser le reste. Bouchaïb fait le récit de son rêve et combien il lui a coûté avec amertume et se demande comment a-t-on osé arnaqué ces jeunes qui souffrent déjà du chômage. • Lahcen Meddas Correspondance régionale