Plus de quatre cents candidats de la fameuse opération des trente mille emplois virtuels, orchestrée par l'ANAPEC, observent un sit-in devant le bureau de cette dernière dans la préfecture d'Anfa. «Les jeunes cherchent la planche du salut chez le roi des jeunes». «Trente milles victimes demandent une solution immédiate». Tels sont les slogans scandés par pas moins de quatre cents candidats inscrits dans la fameuse opération des trente milles emplois virtuels, orchestrée par l'agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), devant le bureau de cette dernière dans la préfecture d'Anfa. En sit in depuis lundi dernier, ces jeunes, qui n'ont pas digéré l'arnaque de la société émiratie «Al Najat», cautionnée par l'ANAPEC, voulaient jeudi organiser une marche pacifique à la Wilaya du Grand Casablanca. Les forces de l'ordre ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité à l'occasion, empêchant ainsi les candidats arnaqués d'emprunter le boulevard Hassan II, en direction de la Wilaya. Au moment où nous mettons sous presse, les autorités négocient encore avec les protestataires pour former une commission de dix personnes, représentant l'ensemble des candidats en sit in, pour soulever le problème au wali de Casablanca. «Nous avons vu lundi dernier, après plusieurs tentatives, le directeur général de l'ANAPEC, Chafiq Rached qui nous a proposé la question de remboursement des frais des visites médicales. Solution que tous les candidats arnaqués ont rejetée catégoriquement. Ce n'est pas le problème des neuf cents dirhams qui est en question. Il faut que le premier responsable sur cette opération sache qu'il y a des dommages énormes, non pas uniquement matériel mais surtout psychique», souligne Ahmed, 27 ans, étudiant en deuxième année d'économie et technicien en maintenance hôtelière. Les dégâts sont innombrables. Certains candidats ont quitté leurs emplois après leur inscription sur les listes de l'ANAPEC. D'autres ont été contraints de contracter des crédits pour pouvoir gérer les différents déplacements occasionnés depuis le début de l'opération. Les uns et les autres ne savent plus à quel saint se vouer. «Le coup est dur», déplore un candidat. «Plus de six mois d'attente, de mensonges et de manœuvres. Comment cet ANAPEC pourrait encore être crédible dorénavant. Il faut la dissoudre et indemniser convenablement les candidats arnaqués», lance, à haute voix, un autre candidat du milieu du sit-in.