C'est à partir de 1995 que les déséquilibres financiers du CIH ont commencé à faire surface. L'enquête a pointé du doigt les irrégularités en termes de gestion. L'affaire du CIH remonte à 1995. C'est à partir de cette date que la crise de la banque commençait à se fait sentir au niveau de ses équilibres financiers. Il fallait attendre le rapport des experts de l'Inspection Générale des Finances pour pointer du doigt les irrégularités. La mission de l'IGF a été difficile compte tenu du manque de collaboration des cadres de l'institution. Ce qui a été d'ailleurs indiqué dans son rapport. Dans ce rapport, l'IGF a relevé la difficulté du CIH à récupérer ses créances. Le même rapport indique aussi que la libéralisation du secteur financier s'est traduit par un impact négatif sur l'institution. A ce sujet, l'IGG souligne que cette ouverture a certes lui permis d'accéder aux dépôts du public et de pratiquer les opérations de banque au même titre que les autres établissements de crédit, mais elle lui a fait perdre les avantages liés à la situation du monopole dont elle bénéficiait. Le 30 mars 2001, le parquet a commandé à la police judiciaire d'entamer des investigations. En août de la même année, le ministère de la Justice a reçu le rapport de l'IGF. Celui-ci a été adressé à la Cour Spéciale de Justice puis à la police judiciaire. Le 19 octobre 2001, le département de la Justice a demandé au ministère de l'Intérieur de renforcer le travail de l'inspection. Chose qui été acceptée. Le 22 octobre dernier, la police judiciaire a adressé un premier rapport à la Cour Spéciale où elle fait le point sur son travail et celui dont elle compte entamer. Le 11 avril 2002, la police judiciaire de Casablanca a mis à la disposition de la Cour Spéciale un rapport qui comprend toutes les mesures qui ont été prises. Elle l'a informé que l'enquête préliminaire a atteint sa phase finale. Le 28 mai dernier, la police judiciaire a finalisé l'enquête en question.