Pour les ménages, l'année 2015 a été marquée par le renforcement de leurs dépôts, soit un total de 571 milliards DH. Ces derniers ont maintenu un rythme de progression comparable à celui affiché une année auparavant. Les ménages marocains renforcent leur patrimoine financier. 700 milliards de dirhams est le montant global des biens des ménages à fin 2015. Des avoirs qui s'inscrivent en consolidation de 7,1% contre une amélioration de 6,8% observée une année auparavant. C'est ce que souligne Bank Al-Maghrib dans son rapport portant sur la stabilité financière au titre de l'exercice 2015. En analysant le patrimoine financier des ménages, la banque centrale indique que la croissance affichée est reflétée par la dynamique des dépôts des ménages ainsi que par la hausse de leurs placements en valeurs mobilières. Pour les ménages, l'année 2015 a été marquée par le renforcement de leurs dépôts, soit un total de 571 milliards de dirhams. Ces derniers ont maintenu un rythme de progression comparable à celui affiché une année auparavant. La dynamique observée démontre une hausse de 6,7% en 2015 contre 6,6% en 2014. Les comptes d'épargne représentent 24% des dépôts des ménages. En chiffres, ces avoirs s'élèvent à 135 milliards de dirhams, en progression de 6,6%. Pour 74 milliards de dirhams, les placements des ménages en valeurs immobilières arrivent en deuxième position. Se référant à Bank Al Maghrib, ils se sont appréciés de 10,9% . «Une amélioration tirée principalement par l'évolution des placements en titres de propriété représentant 88% de la structure des valeurs immobilières des ménages», relève-t-on du rapport de la banque centrale. En effet, les placements en titres de propriété ont atteint une valeur de 65 milliards de dirhams, soit une évolution de 12,8%. Presque la même ventilation a été observée au niveau des titres de créances privés. Ils sont passés de 3 milliards de dirhams en 2014 à 9 milliards de dirhams en 2015. En revanche, la part des placements en titres d'Etat a fléchi de 1% pour la même période. La progression a également été observée au niveau des placements des ménages en assurance vie qui représentent à fin 2015 un montant de l'ordre de 55 milliards de dirhams. La hausse relevée est de 6,4% contre une performance de 6,1% en 2014. En revanche, le taux d'endettement desménages est passé de 30% en 2014 à 31,1% en 2015. A cet effet, la dette financière des ménages s'est inscrite en hausse par rapport à son niveau en 2014. Elle s'est située autour de 297 milliards de dirhams, en amélioration de 5,1% contre une hausse de 4,8% l'année précédente. Rapportée au PIB, la part de cette dette s'est établie à 30%. Un ratio qui, selon la banque centrale, est situé à un niveau plus élevé que celui des pays en développement et émergents. En commentant l'endettement financier des ménages, Bank Al-Maghrib souligne qu'il est resté affecté majoritairement au financement d'acquisition des biens immobilier. A fin 2015, les crédits à l'habitat ont constitué près de 64% de la structure des crédits contractés par les ménages. Ils ont toutefois poursuivi leur rythme baissier pour afficher une croissance de 5% à fin 2015. Un ralentissement justifié par le repli de 1,6% de la nouvelle production du crédit ayant totalisé à fin 2015 près de 27 milliards de dirhams. Pour sa part, la dette finançant la consommation des ménages a connu une accélération atteignant un pic de 5,8%, et ce après une faible progression observée deux années auparavant. L'encours total est de 106,4 milliards de dirhams servant à 63% au financement des projets personnels. Endettement financier des ménages/ Crédit à la consommation : Portrait robot En analysant l'endettement financier des ménages, Bank Al-Maghrib a choisi pour échantillon des particuliers cumulant 182.471 contrats de crédit à la consommation avec un focus sur les ménages ayant une charge de dette dépassant les 40% de leurs revenus. Ces ménages ont représenté 25,1% de l'ensemble de l'échantillon étudié, contre 23,1% une année auparavant. Se référant à Bank Al-Maghrib, cette population est constituée, en majorité, de fonctionnaires et salariés (83,9%) et de particuliers bénéficiant d'un salaire supérieur à 6.000 dirhams (67,1%). Zoom sur les principaux résultats : Les fonctionnaires (43% de l'échantillon) contractent plus de crédit à la consommation. Leur charge d'endettement moyenne en 2015 s'est élevée à 32,5 % contre près de 30% une année auparavant. Au second rang figurent les salariés (36% de l'échantillon), affichant ainsi un taux d'endettement de près de 31% de leur revenu contre 31,6% en 2014. Les retraités et les personnes exerçant une profession libérale constituent respectivement 14,2 et 6,9% de l'effectif interviewé. La charge d'endettement supporté en 2015 par ces deux profils est de l'ordre de 27,6 et 30,1%. L'étude de Bank Al-Maghrib démontre que les particuliers les plus endettés sont ceux dont l'âge varie entre 41 ans et 60 ans. Ils représentent près de la moitié de l'échantillon étudié et un taux d'endettement moyen d'environ 33%. Les personnes âgés entre 31 et 40 ans représentent 24% de l'échantillon et affichent un taux d'endettement moyen de 31,6%. Les jeunes de moins de 30 ans ont, quant à eux, une dette moyenne représentant 27,8% de leur revenu. Selon Bank Al-Maghrib, les ménages qui affichent les taux d'endettement les plus importants sont ceux qui disposent des revenus les plus élevés. Ainsi, les personnes dont les salaires dépassent 6.000 dirhams sont endettées à près de 33% de leurs revenus au moment où ceux dont le salaire est compris entre 4.000 et les 6.000 disposent d'une dette avoisinant 31% de leurs revenus. Pour leur part, les ménages dont le revenu est inférieur à 4.000 dirhams ont un taux d'endettement moyen situé à près de 27%.