Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (Cea) prête main forte à Masen dans sa dynamique de développement durable. Les deux «désormais partenaires» ont signé un accord de collaboration, vendredi dernier à Rabat, qui permettrait à Masen de renforcer les dispositifs mis en place afin d'assurer la durabilité des énergies renouvelables. Pour rappel, cette nouvelle collaboration complète le partenariat intégré conclu entre Masen, ALCEN et le Cea en juillet 2015. Un laboratoire commun Masen-Cea Pour la Masen, comme pour le Cea, on ne peut parler d'énergies renouvelables sans parler de durabilité. Un nouveau défi à relever pour le Maroc, pays organisateur de la COP22. La conclusion de l'accord général de collaboration permettrait à Masen de profiter d'une expertise portant sur plusieurs thématiques de recherche et de développement. Ces thématiques seront concentrées sur les domaines des technologies solaires et de leurs applications. Ainsi, le partenariat Masen-Cea viserait d'abord la mise en place d'un laboratoire commun de rang mondial. Le laboratoire en exécution permettrait de relever les méthodes, les outils et les études de la durabilité des matériaux et composants des centrales solaires et thermo-solaires. Selon Mustapha Bakkoury, président du directoire de Masen, «la durabilité est un enjeu qui peut améliorer davantage l'équation économique du projet». Ainsi, les chercheurs et industriels pourront s'appuyer sur les connaissances de Masen dans la réalisation des projets solaires, et sur celles du Cea en matière de recherche et développement. Mais pourquoi le Cea ? «Par rapport à la spécificité de certaines problématiques, le Cea a déjà fait preuve de pertinence en nous donnant des solutions convenables nous permettant de travailler d'une manière efficace et optimale», confie Mustapha Bakkoury. Le contrat vise une collaboration pérenne La signature du contrat de collaboration est fort prometteuse vu que les acteurs sont enthousiastes de mettre en marche un deuxième projet. Il s'agit d'utiliser le dessalement d'eau de mer ou saumâtre couplée à une source solaire, en tant qu'énergie renouvelable. Bénéficiant d'une enveloppe de l'ordre de 300.000 à 400.000 euros, ce deuxième projet développerait des solutions alternatives qui permettront de répondre aux besoins de sites connectés au réseau électrique ou de sites isolés. Misant sur la complémentarité de leur expertise, Masen et le Cea signent l'accord de collaboration pour démarrer l'exécution de ces deux premiers projets majeurs. Une collaboration qui enchante Daniel Verwaerde, l'administrateur général du Cea. D'après lui, «le partenariat avec Masen est extrêmement important pour le Cea français, car Masen est un acteur très dynamique et porteur en projets solaires exceptionnels». Et de poursuivre : «Grâce à Masen, nous allons pouvoir développer de nouvelles technologies, non seulement liées au solaire, mais aussi à d'autres ressources d'énergie renouvelable. Et à travers ces nouvelles technologies, nous allons pouvoir proposer d'autres centrales solaires, pour l'ensemble des pays qui en auront besoin», conclut-il. Ainsi, et en synergie avec les industriels, les organismes de recherche scientifique et aussi les universitaires marocains, cet accord permettra de valoriser les expériences acquises par les différentes parties, de promouvoir l'innovation et d'apporter une contribution économique majeure aux technologies solaires, visant à en réduire le coût. Maryem Laftouty (journaliste stagiaire)