Développer une industrie et la R&D, tel est l'objectif des conventions signées avec Masen./DR L'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le groupe Alcen, ont signé, lundi à Rabat, un ensemble d'accords visant le développement de l'industrie et de la R&D dans le domaine de l'énergie solaire. Paraphé par le président du directoire de MASEN, Mustapha Bakkoury, le PDG du CEA, Daniel Verwaerde, et le président du groupe Alcen, Pierre Prieux, ce partenariat est né de la conviction des partenaires que le développement des énergies renouvelables est une nécessité pour s'inscrire dans la dynamique de transition énergétique en cours, en concrétisant l'opportunité socio-économique sous-jacente. Ainsi, ces accords se traduisent, d'une part, par la prise de participation stratégique de MASEN à hauteur de 50%, aux côtés du groupe Alcen, dans la société Alsolen. Cette dernière est active dans les technologies solaires thermiques à miroir de Fresnel. D'autre part, ces accords vont aboutir à la mise en place d'un laboratoire de recherche commun au Maroc entre MASEN et le CEA et le lancement de nombreux projets de collaboration et de transfert de compétences. Après la signature, Mustapha Bakkoury a fait savoir que ces accords tripartites visent à promouvoir les technologies solaires en l'occurrence le Fresnel avec la perspective de développer une base industrielle, de R&D et d'innovation qui permettront de faire évoluer cette technologies aux côtés d'autres technologies. Associer les acteurs nationaux Il a, en outre, souligné que le Maroc espère capitaliser sur son avance grâce au lancement et le développement du projet Noor, ajoutant que les technologies solaires auront la particularité de répondre à des situations particulières, notamment développer des projets de tailles petites et moyennes parfaitement adaptés à des zones éloignées des réseaux, à des besoins industriels et satisfaire des besoins autres que l'électricité, à savoir la chaleur et la climatisation. «Ces accords visent également à se donner les moyens d'aller vers d'autres pays à l'international notamment en Afrique. Nous sommes sollicités pour coopérer, développer et satisfaire les besoins en matière d'électricité et d'énergie», a relevé Bakkoury. Le président du directoire de Masen a ainsi noté l'impératif d'associer à ce chantier le maximum d'acteurs nationaux aussi bien industriels, académiques que ceux œuvrant dans la R&D. Pour sa part, Verwaerde a indiqué que ce partenariat se veut une véritable expérience industrielle de l'utilisation du solaire thermodynamique, évoquant sept thèmes de coopération future qui vont permettre de développer des technologies avec une génération d'avance sur la concurrence. Même son de cloche chez Prieux pour qui la réussite de ce chantier est tributaire d'une optimisation technologique continue ainsi que du renforcement des compétences. Ces accords novateurs capitaliseront sur les atouts des trois partenaires pour le développement durable de l'énergie solaire à une échelle régionale et internationale.