Le DG de l'AMDL annonce le projet de logistique d'administration en conduisant l'exemple de l'accompagnement du ministère de la santé pour le stockage des médicaments. «Le secteur de la logistique évolue bien, mais on n'est pas encore parfait !». Les propos de Younes Tazi lors de la présentation des réalisations de la stratégie nationale logistique et perspectives d'évolution du secteur, mercredi soir à Rabat, dénotent l'impératif de fournir davantage d'effort pour développer cette branche. Cette perfection n'a pas lieu de par le taux d'externalisation, entre autres, qui est, selon le DG de l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), «encore faible, notamment chez les PME». Les moyens de développement de la logistique Outre l'évolution réalisée, M. Tazi trace des perspectives pour le secteur. Celles-ci portent, entre autres, sur la mise à niveau de la logistique urbaine de par un nouveau programme étalé sur la période 2016-2021. Pour ce faire, des partenariats seront conclus avec les villes à commencer par Casablanca. Cette mise à niveau bénéficiera d'un investissement de 700 millions DH. En plus de cette mise à niveau, le DG de l'AMDL annonce le projet de logistique d'administration en conduisant l'exemple de l'accompagnement du ministère de la santé pour le stockage des médicaments. Le tout en mettant l'accent sur la nécessité de prévoir un cadre réglementaire régissant le secteur. Pour l'heure, celui-ci fait l'objet d'une stratégie dont M. Tazi fournit les résultats. Réalisations de la stratégie logistique Cette mouture qui s'étale jusqu'à 2030 et marquée par l'accélération de sa mise en œuvre a, selon le DG de l'AMDL, des enjeux pour la réduction des coûts logistiques. En ce qui concerne les zones logistiques, 90% du foncier nécessaire sont, d'après ses propos, identifiés. Aussi, le secteur se distingue par la diversification de l'offre de services. Quant à l'évolution du marché de la logistique, celui-ci croît de 5,2%, notamment dans la période 2010-2014 pour atteindre un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards DH. Durant la même période, le secteur atteint une croissance d'environ 30% des investissements des entreprises logistiques et du transport. En termes d'emploi, la logistique crée 12.000 postes. «C'est un secteur qui crée de l'emploi même en période de crise», estime M. Tazi en précisant que la logistique est le 4ème acteur pourvoyeur d'emploi. Ce qu'en pense Rabbah Selon le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, ladite stratégie comprend 5 axes horizontaux. Dans l'ensemble, la politique logistique générale est, selon Aziz Rabbah, déclinée en celles sectorielles à l'instar des mines entre autres. «Durant la période 2012-2016, nous avons pu assurer le foncier nécessaire», enchaîne-t-il pour abonder dans le même sens que le DG de l'agence à propos du foncier. «Il faut négocier avec les banques à propos du foncier en menant une réflexion autour du développement du foncier adapté aux investissements», ajoute-t-il en rappelant que le fret aérien n'est pas en reste puisqu'il fait, selon le ministre de tutelle, l'objet d'une étude destinée à le développer par la suite. «Un travail colossal a été fait sur les ports puisqu'ils sont étroitement liés à la logistique», lance M. Rabbah en rappelant la création de 5 nouveaux ports dont celui de Nador entre autres. «Nous entamerons une deuxième phase de restauration des ports», conclut-il. Logistique : Des volumes d'activité dynamiques Malgré les difficultés liées à la conjoncture économique internationale, le marché de la prestation logistique et du transport routier de marchandises au Maroc a connu une importante croissance entre 2010 et 2014 avec un chiffre d'affaires qui est passé de 17 milliards de dirhams à près de 21 milliards de dirhams, soit une croissance moyenne annuelle de 5,2%, supérieure d'un point par rapport à la croissance moyenne du PIB durant la même période. Ce développement a été opéré grâce à des investissements effectués par les opérateurs du secteur qui ont atteint 5,5 milliards de dirhams comme moyenne annuelle pour la période 2010-2014, soit une augmentation de près de 30% comparé à la période 2005-2009. En outre, la dynamique du marché de la logistique et du transport de marchandises a permis de générer entre 2009 et 2014 environ 11.800 créations nettes d'emplois (hors emplois logistiques chez les donneurs d'ordre). Le secteur de la logistique et du transport de marchandises s'est classé de ce fait 4ème secteur pourvoyeur d'emplois après le commerce, la pêche et l'immobilier et devant les secteurs de télécoms, de services financiers ou encore de tourisme.