Prévue du 1er au 4 décembre à Marrakech, la troisième conférence de la Fondation du monde arabe se veut un espace de dialogue et de partage d'idées autour des réformes dans le monde arabe. «Les Arabes entre la culture du changement et le changement de la culture ». Tel est le thème choisi cette année et qui fera l'objet de la troisième conférence de la Fondation de la pensée arabe. Une conférence qui se tiendra du 1er au 4 décembre à Marrakech et qui verra la participation de près de 1.000 personnalités arabes et étrangères. L'objectif n'est autre que d'ouvrir un dialogue « ciblé et responsable » autour de la nation arabe. Présentés lors d'un point de presse, organisé la semaine dernière à Rabat, les panels et présentations prévus lors de cette rencontre tournent autour de thèmes ayant notamment trait à «la culture de changement », au «modèle de changement chez les Arabes et ailleurs » et «le changement culturel: démarche et mécanismes ». D'autres thèmes seront également abordés lors de cette rencontre portant sur l'impact des chaînes satellitaires sur la culture arabe, la manière dont la culture arabe est traitée par les médias non arabes, la perception faite par les organisations des droits de l'Homme dans le monde arabe et le rôle des organisations internationales et l'intérêt qu'elles portent à la culture arabe. La conférence sera aussi marquée par une séance consacrée à deux exposés sur l'expérience du Maroc et les mesures prises par le Royaume en matière de réformes et de mise à niveau. Bien avant qu'elle ait eu lieu, le mot d'ordre de cette conférence a d'ores et déjà été donné : le véritable changement doit émaner des sociétés et des intellectuels arabes. C'est du moins l'idée qui a prévalu lors du point de presse précité. Les membres du comité organisateur, composés entre autres, de Ali Maher, secrétaire général de la Fondation, de Amal Jalal et de Mohamed Knidri, ont ajouté que le changement, « provenant d'une volonté extérieure », constituerait une atteinte à la culture arabe. Ceci, tout en soulignant l'impératif pour le monde arabe d'accompagner les mutations du 21ème siècle et de favoriser un développement répondant aux aspirations des peuples arabes. En marge de cette conférence, un hommage sera rendu à des pionniers, créateurs et autres personnalités arabes de talent, et ce dans le cadre de la politique mise en œuvre par la Fondation de la pensée arabe pour encourager l'oeuvre intellectuelle et créatrice par le biais des prix annuels qu'elle a instaurés à cet effet. Créée en 2000, grâce aux concours financiers de nombreux donateurs, pour servir de forum de concertation et de dialogue, la Fondation de la pensée arabe est une ONG se fixant, notamment, pour objectifs le renforcement du dialogue inter-arabe et entre les intellectuels arabes et leur confrères ayant d'autres nationalités. « La Fondation de la pensée arabe a pour mission de contribuer au rayonnement de la pensée arabe, notamment à travers les échanges culturels et le rétablissement du citoyen arabe dans son image réelle », a affirmé jeudi à Marrakech le président de cet institution, le Prince Khalid Al Fayçal Ben Abdelaziz. Intervenant lors d'un point de presse en marge des préparatifs pour cette 3-ème conférence, à laquelle prendra part le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le Prince Khalid a ajouté que cette institution est en permanence à l'écoute des positions et points de vue des intellectuels arabes de tout bord politique ou religieux. Aux décideurs arabes de faire l'effort d'écouter davantage les citoyens. Des citoyens qui restent cependant sous-représentés, les organismes appartenant à la société civile étant peu nombreux, voire rares.