Après 4 jours de travaux, la 3ème conférence de la Fondation de la pensée arabe s'est clôturée samedi 4 décembre 2004. Le thème de cette conférence était centré sur les «Arabes entre la culture du changement et le changement de la culture». La conférence de la Fondation de la pensée arabe vient de clôturer ses travaux samedi 4 décembre. Cette conférence, organisée du 1er au 4 décembre 2004 était axée principalement sur le thème des «Arabes entre la culture du changement et le changement de la culture ». Il s'agissait en substance de discuter et de réfléchir sur l'état de la culture arabe et aussi de dresser une sorte de bilan de la culture dans le monde arabe. Cette manifestation a vu la participation de près de 1000 personnalités arabes et étrangères. Selon les organisateurs de cette conférence, l'objectif d'une telle manifestation est d'ouvrir un dialogue « ciblé et responsable » autour de la Nation arabe. Parmi les principaux thèmes discutés lors de cette conférence figurent : «Modèles de changements chez les arabes et ailleurs », « Le changement culturel, démarches et mécanismes », «Comment la culture arabe est traitée par les médias non arabes?», «Comment la culture du changement est-elle perçue par les organisations des droits de l'Homme ». En outre, les jeunes ont également eu droit à un thème qui les concerne. Ce thème n'est autre que: « la signification de la culture du changement et du changement de la culture chez les jeunes arabes". Lors de ce séminaire organisé vendredi dernier dans le cadre de la conférence, les participants ont souligné que les jeunes arabes sont appelés à lutter contre l'immobilisme intellectuel, politique et socio-économique qui touche le monde arabe. Ce serait peut-être une manière, selon les participants, de concrétiser une nouvelle culture de changement. Lors de ce séminaire, les intervenants, -des étudiants universitaires pour la plupart-, ont estimé que, pour la consécration de la culture du changement, « il est impératif de cerner parfaitement les réalités actuelles et de s'adapter aux mutations et aux exigences de l'époque ». La culture du changement vise d'après eux, à forger un modèle adapté aux spécificités des pays arabes. Ceci sur les plans économique, politique et culturel, dans un monde particulièrement marqué par une révolution dans les domaines de l'information et de la communication. Dans ce sens, certains participants ont souligné que malgré les acquis accomplis dans le domaine de la culture, les secteurs de l'éducation et de l'enseignement dans la société arabe continuent de pâtir de plusieurs problèmes. Le changement culturel est le fruit de l'apport cumulé des nouvelles générations, ont-il ajouté, soulignant la nécessité de canaliser les efforts vers l'appropriation des diverses contributions scientifiques et techniques, et de lutter contre les facteurs d'aliénation culturelle et sociale. "Ces objectifs ne pourraient être atteints à travers l'intégrisme, sous toutes ses formes", ont-ils relevé, faisant remarquer que les principes et le processus de modernisation ne peuvent aboutir qu'à travers le respect des valeurs culturelles de la nation arabe. Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe faisait partie des personnalités qui ont assisté à cette conférence. Ce dernier a indiqué, vendredi à Marrakech, que le changement et la réforme, qui doivent accompagner les exigences de l'époque, sont nécessaires et ne peuvent être reportés. Le secrétaire général de la Ligue arabe a souligné la nécessité d'accepter le dialogue sur les exigences de ce changement. Il faut entendre par là, l'engagement arabe pour la consécration des bases de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et de la liberté d'expression. En somme, la conférence de la Fondation de la pensée arabe était une occasion pour discuter des défaillances de la culture arabe en vue d'arriver à un changement de cette culture.