Fahs Béni Makada. Les élections ont été marquées par la victoire d'une femme tête de liste (PJD) et d'un candidat de l'UC et par la défaite de certains ténors de la vie politique locale. Les deux sièges parlementaires réservés la circonscription de Fahs Béni Makada seront occupés par Belhassane Fatima du Parti de la Justice et du Développement (PJD) et Mohamed Zemmouri de l'Union Constitutionnelle (UC). La première qui entrera dans les annales des élections marocaines comme l'unique femme tête de liste locale à être élue en première position parmi tous les candidats. Elle a obtenu 6674 voix sur 27765 voix exprimées. Un résultat assez important si l'on prend en considération le nombre de listes qui étaient en lice (17 au total) et l'importance des candidats. Le deuxième élu est un député sortant de l'UC. Il a été classé en deuxième position après Belhassane avec 6060 voix soit une différence de 614 voix. Aussi, les résultats des élections législatives à Béni Makada ont été marqués par la défaite de Mohamed Arbaïne, ex-président du conseil communal et ex-député qui n'a obtenu que 2778. il rejoint ainsi son frère Abdessalam Arbaïne, président de la communauté urbaine et de la commune de Tanger-Charf, qui a été battu dans la circonscription de Tanger-Asilah. Une donnée très significative si l'on sait que la famille Arbaïne comptait trois frères sous la coupole du Parlement. Après le 27 septembre, leur effectif parlementaire se réduit à un seul représentant membre de la Chambre des conseillers. L'événement à Fahs Béni Makada reste donc la victoire incontestée de la candidate du PJD. Cette représentante devra représenter, dans l'hémicycle du Parlement, une des préfectures les plus pauvres du Royaume où abondent les problèmes socio-économiques dont un taux de chômage des plus importants, un déficit dans les infrastructures et la prolifération de l'habitat insalubre et anarchique. Outre les deux vainqueurs et le grand battu (Arbaïne), d'autres grands ténors de la vie politique locale, comme Moumni Ghali du parti de l'Istiqlal ou Bekkour Abdeddaïm du Rassemblement National des Indépendants, ont été écartés et pourraient être au début de la fin de leur "carrière" politique.